Ordalie par le feu, Dirk Boots l'Ancien
Dans la Torah, le mot apparaît en Nombres 5,22 dans un rituel concernant les épouses soupçonnées d'adultère analogue au jugement de Dieu pratiqué au Moyen-Age ! La femme soupçonnée doit boire une potion assez rebutante pendant que le prêtre prononce une malédiction. Par deux fois la femme répond’aMeN. Puis, si la femme est coupable, elle tombe malade alors que l'innocente sort indemne de l'épreuve.
Reich Lakich disait quiconque répond «Amen» de toutes ses forces, on lui ouvre les portes du Gan Eden (chabbath 119 B).
Amen est une louange, une sorte de chant (Michna Beroura).Il faut encourager les hommes, les femmes et les enfants à répondre Amen Yéhé chémé raba (Hafets Haïm).
« Amen », mot de la même famille que « émouna » traduit la foi en
Hachem : en prononçant « Amen », on adhère aux plans divins, sans les
remettre en question.
Par conséquent, prêtons attention à toutes les bérakhot (dites de manière formelle ou informelle) et répondons-y Amen avec grand soin. Une bérakha récitée est comparable au passage du roi devant nous. Ne laissons pas échapper l’occasion unique de rendre hommage au roi des rois, ceci en répondant « Amen ». N’oublions pas qu’un « Amen » prononcé sincèrement, avec tout son cœur, a de grands pouvoirs. Il égale une prière récitée avec grande ferveur.
De plus, répondre « Amen » nous hisse à un degré plus élevé que celui qui récite la bénédiction, Amen venant confirmer la bénédiction, en lui donnant de la vigueur. .
La tradition rabbinique interprète homilétiquement Amen comme acronyme de ’El melekh ne’eman (אל מלך נאמן),
Dieu, Roi en Qui l'on place sa confiance
Prononcer amen selon le sens hébreu, c'est acquiescer à l'idée d'un Dieu Créateur, de qui on a accepté la loi révélée au Sinaï, et en qui on a confiance pour le futur, pour le devenir.
Dans la liturgie juive traditionnelle et moderne, « Amen » est employé par la congrégation pour affirmer et souscrire aux mots prononcés auparavant dans la prière. Il est enseigné que celui qui dit lors d'une prière publique, c'est comme s'il avait prié, pour autant que son amen ne soit ni trop pressé (amen 'hatoufa, prononcé avant la fin de la prière) ni orphelin (amen yatom, prononcé trop longtemps après la conclusion de celle-ci. Lors d'une prière publique, il faut qu'au moins neuf personnes répondent amen à l'officiant sans quoi sa prière est sans valeur.
Le mot Amen est quelquefois précédé de vè'Imrou (judéo-araméen: ואמרו « et disons »), souvent dans la prière du Kaddish. Il signale de la sorte à la congrégation de répondre ensembleAmen.
Deutéronome 27
“...Devant tous les gens d'Israël,
les lévites diront d'une voix forte :
«Maudit soit l'homme qui fait une statue ou une idole de métal fondu et qui la place dans un lieu secret ! C'est une abomination pour YHWH, l'oeuvre des mains d'un artisan»
Et tout le peuple répondra : «Amen !»
«Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère !»
Et tout le peuple dira : «Amen !»
«Maudit soit celui qui déplace la borne de son prochain !»
Et tout le peuple dira : «Amen !»
«Maudit soit celui qui fait errer un aveugle
sur son chemin !»
Et tout le peuple dira : «Amen !»
«Maudit soit celui qui porte atteinte au droit
de l'immigré, de l'orphelin et de la veuve !»
Et tout le peuple dira : «Amen !» ...”——
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