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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

LE SHEOL






                                                                Sheol   aronbengilad


Sheol (שאול) est un terme hébraïque intraduisible, désignant le "séjour des morts", la "tombe commune de l'humanité", le puits, sans vraiment pouvoir statuer s'il s'agit ou non d'un au-delà. La Bible hébraïque le décrit comme une place sans confort, où tous, juste et criminel, roi et esclave, pieux et impies se retrouvent après leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussière. Toutefois, il ne s'agit pas là d'un sort définitif, et certains textes mentionnent ceux qui "en sont sauvés" (Psaumes 86:13, entre autres), ceux qui en remontent, 


Job:: Que puis-je attendre encore ?
         — Une place pour moi dans le monde des morts,un lit où me coucher dans son obscurité !


Amos : S'ils parviennent au monde des morts, j'irai jusque-là pour m'emparer d'eux.
            S'ils vont se réfugier au ciel,je les en ferai redescendre.

 Kohelet : En effet, les vivants savent au moins qu'ils mourront, mais les morts, eux, ne savent rien du tout.
                 Ils  n'ont  plus rien à attendre puisqu'ils sont tombés dans l'oubli. Leurs amours, leurs haines,  
                 leurs  jalousies sont mortes avec eux et ils ne participeront plus jamais à tout ce qui arrive ici-bas.

 Isaie : Dans le monde des morts,personne ne te loue ;
            ce ne sont pas les cadavres qui peuvent t'acclamer.
            Quand on descend dans la tombe,il est trop tard pour espérer en ta fidélité.

Job : et l'esclave est ici délivré de son maître.
        Grands ou petits, il n'y a plus de différence.




LE SHEOL


Le mot hébreu she´ôl paraît 65 fois dans le texte massorétique. La Traduction Œcuménique de la Bible, par exemple, le rend 33 fois par “séjour des morts”, 29 fois par “enfer”, 2 fois par “fosse” et 1 fois par “mort”. En outre, le texte hébreu contenait à l’origine she´ôl en Isaïe 7:11; les versions grecques anciennes d’Aquila, de Symmaque et de Théodotion l’ont traduit par “hadès ” et la Bible de Glaire et Vigouroux le rend par “enfer”.

Il n’existe en français aucun équivalent exact du mot hébreu she´ôl. À propos de l’emploi du mot “enfer” dans la traduction de la Bible, on peut lire dans une encyclopédie (Collier’s Encyclopedia, 1986, vol. 12, p. 28) : “Comme à l’époque de l’Ancien Testament shéol désignait simplement le séjour des morts et ne sous-entendait pas de distinctions d’ordre moral, le mot ‘enfer’, tel qu’il est compris aujourd’hui, n’est pas une traduction heureuse”. Des traductions récentes transcrivent ce mot en français, ce qui donne “ cheol” (Zadoc Kahn), “chéol” (Osty) ou “shéol" (JérusalemMonde Nouveau).

Au sujet du shéol, A. Chouraqui (La vie quotidienne des hommes de la Bible, Paris, 1978, p. 213, 214) a fait ce commentaire : “Tous les morts, même ceux qui n’ont pas été enterrés, sont groupés au Shéol : [...] tous, les rois comme les simples mortels, subissent un sort égal et si peu enviable que les morts eux-mêmes ignorent sa gravité. [...] Les morts ne louent pas Elohim. [...] [Le shéol] se situe sous terre [...]. Nulle part il n’est question, chez les Hébreux, d’un Enfer où se régleraient les comptes de cette vie.”

Même si, au cours des siècles suivants, l’enseignement grec de l’immortalité de l’âme humaine s’est infiltré dans la pensée religieuse juive, il n’en reste pas moins que le texte de la Bible montre que le shéol est la tombe commune aux hommes, un endroit où on est inconscient (Ec 9:4-6, 10). Ceux qui sont dans le shéol ne louent pas Dieu ni ne font mention de lui (Ps 6:4-5; Is 38:17-19). Pour autant, on ne peut pas dire que le shéol représente simplement ‘l’état de ceux qui sont séparés de Dieu’, car les Écritures ne soutiennent pas du tout cet enseignement; elles indiquent en effet que le shéol est “devant” lui et que Dieu est en quelque sorte “là” (Pr 15:11; Ps 139:7, 8; Am 9:1, 2). C’est pour cette raison que Job, aspirant à être soulagé de ses souffrances, pria pour aller au shéol et pour que plus tard Yahwah se souvienne de lui et l’appelle hors du shéol (Jb 14:12-15).

D’un bout à l’autre des Écritures inspirées, le shéol est invariablement associé à la mort, et non à la vie (1 Sam 2:6; 2 Sam 22:6; Ps 18:4-5; 49:7-10,14,15; 88:2-6; 89:48; Isaïe 28:15-18; comparer aussi Ps 116:3, 7-10 avec 2 Cor 4:13, 14). Il est qualifié de "pays des ténèbres"  (Jb 10:21) et de "lieu de silence" (Ps 115:17). Abel fut apparemment le premier à aller au shéol et, depuis, des milliards de morts l’ont rejoint dans la poussière du sol.tabiblia





Séjour des morts



La question du sort des défunts est omniprésente chez tous les peuples. Chacun a sa façon de se représenter ou d'expliquer l'au-delà après la vie terrestre. Dans la tradition chrétienne, il est question du ciel et de l'enfer. On affirme dans le Credo que le Christ est descendu aux enfers pour y libérer ceux qui y séjournaient mais que les portes de l'Hadès ne l'ont pas retenu. L'Ancien Testament désigne le séjour des morts du nom de « sheol », tandis que le Nouveau Testament emprunte à l'occasion le mot grec « Hadès » qui correspond à la même réalité chez les Grecs. Notre intention n'est pas de discuter de la notion théologique du sort des croyants après leur mort (bien que la chose ait une valeur importante) mais d'aborder la représentation que l'on se faisait du séjour des morts.
     Selon certains experts en langues anciennes, le mot hébreu « sheol » provient probablement de la racine « sha'al » qui signifie « réclamer ». D'autres origines sont également proposées. Mais celle-ci a l'intérêt de nous faire saisir de façon imagée que le « sheol » est ce lieu invisible qui « réclame » les êtres vivants; c'est le « rendez-vous » de tous les vivants, selon l'expression de Job (30, 23). Israël, comme beaucoup d'autres peuples de l'Antiquité, s'imagine la survie des morts comme une ombre d'existence, sans valeur et sans joie. On identifie souvent le « sheol » à la tombe, à une maison, à un trou ou à un puits au plus profond de la terre. Il y règne une obscurité profonde. Job affirme que même la clarté ressemble à la nuit sombre, ce qui n'est pas peu dire (Job 10, 21-22).
     Selon plusieurs textes, en particulier dans les Psaumes, les gens entrevoient le séjour des morts comme un endroit où il n'est plus possible de louer Dieu, d'espérer en sa justice ou en sa fidélité. D'où l'accablement et la tristesse qui envahissent les gens qui sont aux prises avec la maladie ou au seuil de la mort. Le séjour des morts est évidemment un lieu d'où on ne peut sortir. On affirme que seul le Seigneur a le pouvoir d'y faire descendre ou d'en faire remonter, car il est maître de la vie. Certains croient que toutes les inégalités y sont nivelées alors que d'autres s'imaginent que les hiérarchies terrestres sont conservées. Mais de toutes façons, le séjour des morts est en rupture avec le monde des vivants. Il a ses portes et ses verrous, sur le même modèle des villes de l'Antiquité. C'est le monde de la poussière à laquelle tous retournent, du silence, de l'absence, de l'oubli. Dans certains textes, le « sheol » est d'une sécheresse extrême alors que dans d'autres on y retrouve des eaux destructrices. Étant invisible aux yeux humains, toutes les représentations sont donc possibles. Mais toutes expriment la séparation radicale existant entre la vie sur terre et la vie de l'au-delà. Il est donc important de savoir que toutes les représentations que l'on peut se faire du séjour des morts sont relatives.
     La conception du « sheol » varie en fonction de l'évolution de la croyance en la résurrection des morts. Ainsi le « sheol » deviendra un séjour provisoire dans l'attente de la résurrection des morts et du jugement. Il est divisé en deux catégories: un lieu de bonheur pour les justes et un lieu de tourments pour les pécheurs.
interbible




Description du Sheol dans la Bible hébraïque 

Dans quelques sources, par exemple Deutéronome 32:22, Sheol semble être synonyme de "profondeurs de la Terre". On compare parfois le Sheol au monde souterrain sombre et ténébreux de l'Hadès ou du Tartare de la mythologie grecque. Le Sheol est la destination commune des justes et des impies; le pieux et juste Job voit en effet le Sheol comme sa destination (Job 3).

Cependant, dans de nombreuses occurrences, le Sheol ne semble pas être une destination ou même un lieu, mais simplememt "la tombe". Dans l'Ecclésiaste, par exemple, "...les morts ne savent rien; ils n'ont plus de récompense, et jusqu'à leur souvenir est oublié." De même, "Quoi que tes mains trouvent à faire, fais-le pleinement car dans le Sheol, où tu vas, il n'y a ni travail, ni plan, ni connaissance, ni sagesse." (Ecc. 9:5-10)
Jacob, éploré à l'annonce de la mort supposée de Joseph, s'exclame: "Je veux descendre faire mon fils, endeuillé dans le Sheol" (Genèse 37:35). Le Sheol peut être personnifié: Sheoln'est jamais rassasiée (Proverbes 30:20); elle "a agrandi son désir et ouvert sa bouche sans mesure," (Isaïe 5:14), mais il s'agit vraisemblablement d'allégories.
Enfin, le Psaume évoque deux faits assez exceptionnels : en Ps. 18:5-7, la voix de David parvenant à l'Éternel : "Les liens de la mort m'avaient environné, et les torrents de la destruction m'avaient épouvanté; les liens du Sheol (traduit "sépulcre" dans la version LSG 1910 m'avaient entouré, les filets de la mort m'avaient surpris. Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, J'ai crié à mon Dieu; de son palais, Il a entendu ma voix, et mon cri est parvenu devant Lui à Ses oreilles;" et dans Ps. 86:13: "Ton amour pour moi est grand; Tu m'as sauvé des profondeurs du Sheol."
Le concept hébraïque de l'au-delà se retrouve dans les ténèbres de la culture sumérienne dans lequel Inanna descend. Voir aussi Ereshkigal.

Distinction entre le Sheol et une "tombe" dans la Bible hébraïque 

Nonobstant l'usage métaphorique (Jonas 2:2), et le rendu habituel de Sheol par "la tombe", le Sheol est clairement différencié d'une simple tombe en Hébreu. Le terme "qever" ou "q'vourah" est universellement utilisé pour désigner une tombe, tandis que "Sheol" est "la tombe," le "lieu [commun] des morts." Sheol n'est jamais utilisé pour décrire une tombe en particulier (ex. le "tombeau de Rachel" se dit Qever Ra'hel et non "Sheol Ra'hel"). Dans la Bible hébraïque, Sheol est toujours très profonde (Job 11:8, Amos 9:2), un lieu de rassemblement pour les morts (Genèse 37:35, Ezéchiel 31:17), s'agrandit même pour "accueillir des nouveaux arrivants" (Isaïe 5:14); on y pénètre occasionnellement avec son corps, voire encore vivant(Nombres 16:30-33, Ps. 55:15); il s'agit pour certains d'un lieu de repos (Job 14:13), pour d'autres d'un endroit de souffrances, voire une fournaise (Deut. 32:22, Ps. 116:3). Les allusions métaphoriques au Sheol pour désigner la "mort", finalité ultime de la vie, apparaissant dans l'Ecclésiaste et certains Psaumes non rédigés par David, ne modifient pas le concept d'un lieu de rassemblement pour les défunts, en attente d'un jugement.

Distinction entre le Sheol et l'enfer 

L'enfer n'est pas un concept hébreu mais issu de la mythologie germanique, utilisé pour rendre la notion de Guehinnom (Jahannam en Arabe, Géhenne en Français) qui, loin d'être un lieu souterrain de perdition inaccessible et inconnu aux vivants, était la vallée de Hinnom ou de Ben Hinnom (Gue Hinnom) des alentours de Jérusalem (Josué 15:8, 18:16; 2 Rois 23:10;Jérémie 7:31; Néhémie 11:30). De dépôt d'ordures à incinérer, il devint le lieu d'un culte idolâtre où les enfants étaient passés par le feu au dieu cananéen Moloch. C'est par ce biais qu'il deviendra un lieu de condamnation.
Par ailleurs, dans le Livre de Job, bien que le satan soit dépeint comme tourmentant et tentant le vivant, il n'est fait aucune mention d'une présidence ou même d'un séjour dans le Sheol.
L'éminent bibliste William Foxwell Albright fait remarquer que SHE'OL semble partager la racine de SHA'AL, qui signifie normalement "demander, interroger, questionner." Sheol pourrait en ce cas avoir un sens similaire. On pourrait donc le rapporter à une sorte de purgatoire.
John Tvedtnes, un autre bibliste, prolonge l'hypothèse en liant ceci au thème commun aux expériences de mort imminente, l'âme s'interrogeant après avoir traversé le Tunnel.
Par ailleurs, le repentir se disant Teshouva en Hébreu, et teshouva pouvant aussi signifier "réponse" (c'est-à-dire l'opposé de la question), ceci peut être l'une des lectures de la mishna2:15 du Traité des Pères : "Rabbi Eliézer dit 'Ne sois pas prompt à te mettre en colère, et fait teshouva un jour avant ta mort. Mais comment peux-tu savoir le jour de ta mort ? Fais [donc] teshouva chaque jour de ta vie"

                                                                              wikipedia

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