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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

CHEMA ISRAEL



                                               L’unité de Dieu


Le Chéma Israël
La récitation du Chéma Israël, verset de 6 mots tiré
du Deutéronome- constitue l’acte de foi du judaïsme.
Ce Chéma Israël pose qu’il existe un seul Dieu, et
qu’en tant que membre d’Israël, nous ne servons que
Lui seul.




Proclamation du monothéisme
Ecoute Israël Avant de mourir, Moïse lance sa grande exhortation concernant l'unité divine. Le Chéma Israël devient la prière juive par excellence, récitée depuis le plus jeune âge jusqu'au dernier moment de conscience.



Deutéronome chapitre 6
4- Ecoute, Israël : l'Éternel est notre Dieu, l'Éternel est un !

Rachi (1040 – 1105)
L’Éternel est notre Dieu, l'Éternel est un : l’Eternel (YHWH) qui est notre Dieu maintenant,mais non (reconnu) par les nations, sera dans l’avenir l’Eternel (reconnu comme) un, ainsi qu’il est dit dans Sophonie (III, 9) : « Car alors J’offrirai pour tous les peuples une langue épurée pour qu’ils invoquent tous le nom de l’Eternel » et il dit dans Zacharie (XIV, 9) : « Ce jour là l’Eternel sera un et son nom sera un. »


Yonathan ben Uziel (1er siècle)
Et lorsque le temps de Jacob arriva de quitter ce monde il eut peur qu'il y ait parmi ses enfants une faille (dans leur conscience monothéiste). Il leur demanda : "Peut-être y a-t-il dans votre coeur quelque tortuosité ?" Ils répondirent tous ensemble : "Ecoute Israël (autre nom de Jacob) l'Eternel est notre Dieu, l'Eternel est un". Il dit : "Béni sois le nom de Sa gloire pour l'éternité".
Note :
Pour le midrash, Moïse reprend la formule prononcée par les enfants de Jacob / Israël pour l'enseigner à la génération du désert.


Rachbam (1080 – 1160)
L'Éternel est notre Dieu : [non qu’Il nous appartienne, mais] Il est le seul que nous servions, et nous ne lui associons aucune autre divinité.

Maïmonide, loi sur les fondements de la Torah, chapitre 1, loi 1
Dieu en tant qu’attribut de rigueur est un et non deux, car son unicité ne ressemble à celle que l’on peut trouver sur terre, comme une espèce qui en englobe d’autres, ou bien comme un corpscomposé de plusieurs membres. C’est une unicité qui n’a pas son pareil dans ce monde. Et s’il y avait eu plusieurs dieux, ils auraient eu des corps, car leur croyance ne peut se reposer que sur une différence physique et non pas conceptuelle. Et s’ils avaient eu des corps, ils auraient eu une fin, comme tout corps créé, et par là même leurs forces auraient eu une limite. Cependant, notre Dieu,puisque c’est lui la force motrice du monde par laquelle les astres se meuvent constamment, ne peut avoir de corps; et puisqu’il n’a pas de corps, il ne peut être divisé en plusieurs dieux. C’est pour cela que l’on est obligé d’admettre qu’il est un.Et cette connaissance est un commandement positif « l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est un ».
akadem

Deux lettres sont en plus gros caractères, la 3e ayine et la dernière daléte.
Elles forment le mot Êd, témoin.
Attention de ne pas lire Israel comme en français, mais Yisra-el,en formant bien le son Yi
puis en faisant une légère pause entre Yisra et el

On le dit quatre fois par jour :
- au début de la prière du matin (cha'harite), uniquement les deux premiers versets.
- comme élément central de la prière du matin, avant les 18 bénédictions de la âmida. Il est suivi de trois paragraphes : Dévarim ou Deutéronome 6, 4-9... puis Dévarim 11, 13-21... puis Bémidbar ou Nombres 15, 37-41. Il est alors précédé de Yotsér et de Ahavate ôlam ou Ahava rabba qui sont des louanges exprimant la reconnaissance que le Créateur et la Création sont amour. Il est suivi de 15 qualificatifs splendides sur la beauté de cette vie d'union.
- comme élément central de la prière du soir (ârvite), avant les 18 bénédictions de la âmida. Il est suivi de trois paragraphes (voir ci-dessous).
- avant le sommeil.
Chacun de ces 4 Chémâ Yisrael a une particularité et une fonction différente
Ils scandent ainsi toute la journée de l'homme Juif et le placent hors du danger (Bérakhote 9b).

Le Traité Bérakhote (Michna 2, 5) donne le premier sens du Chémâ Yisrael : exprimer l'acceptation du joug de la royauté et majesté de D.ieu. C'est pourquoi celui qui voit qu'il va être martyr ou qui va passer dans le monde d'En-haut par la mort prononce le Chémâ Yisrael. De même, on le prononce après lui avoir fermé les yeux quand quelqu'un vient de mourir.

Le verset que l'on dit ensuite à voix basse est : "Baroukh chém kévod malkhouto, lé ôlam vaêd".
Il signifie : "Béni le Nom de la gloire de Sa royauté pour toujours et partout".

Origine
Cette seconde phrase n'est pas une citation de la Bible mais est proche du verset 72, 19 des psaumes : "Baroukh chém kavod lé ôlam" (Béni le Nom de gloire pour toujours et partout").
Mais Rabbénou Yaâqov Abou'hatséra nous donne le motif, selon la tradition: la première phrase (chémâ) correspond à notre acceptation de la Torah écrite, la seconde phrase correspond à notre acceptation de la Torah orale, non écrite mais transmise en même temps que la Torah écrite. Non écrite, elle est non visible et nous faisons allusion à cela en ne la disant pas à haute voix. Nous faisons leur union. Contrairement à des religions qui ont pris seulement la Torah écrite mais déformée car elle n'est pas éclairée par la Torah orale révélée. Le Rav explique aussi combien ces deux phrases font une union divine et une union des dimensions masculines et féminines. Mais il faut des niveaux beaucoup plus avancés dans les textes pour pouvoir expliquer cela. C'est l'étude directe et continue auprès de rabbins qui peut ouvrir ces portes.
Il était prononcé par les Cohanim lors de la bénédiction qu'ils donnaient au peuple dans le Temple. A Kippour, le peuple le disait à voix haute après que le Cohen Gadol, Grand Prêtre, disait 10 fois le Nom de D.ieu.
L'origine de cette phrase est expliquée dans le Traité Pessa'him 56a :
Les Sages ont enseigné : comment disait-on autrefois le Chémâ Yisrael ? Selon Ribi Méïr, on ne s'arrêtait pas jusqu'à la fin. Ribbi Yéhouda affirme qu'on s'arrêtait un instant mais qu'on ne disait pas la seconde phrase. Mais alors pourquoi dit-on maintenant cette phrase:
"Baroukh chém kévod malkhouto, lé ôlam vaêd" ? C'est Ribbi Chimeône ben Laqiche qui apporta la solution. En Béréchite 49,1 il est dit que Yaâqov appela ses fils car il voulait leur révéler ce qui se passerait à la fin des temps. Mais la Chékhina s'éloigna de lui et il pensa en lui-même : "peut-être comme pour Avraham et pour Yits'haq l'un de mes enfants a-t'il un défaut". Alors (pour le rassurer et lui confirmer ce qu'il étaient), ses fils lui ont dit : "écoute-entends, Yisraël, Hachém notre D.ieu, Hachém est Un", ce qui voulait dire : il n'y a qu'un seul D.ieu dans notre coeur comme dans le tien. Et c'est alors que Yaâqov dit la phrase : "Baroukh chém kévod malkhouto, lé ôlam vaêd", ("Béni le Nom de la gloire de Sa royauté pour toujours et partout").
Nos Sages se sont demandés si on devait ou non dire cette seconde phrase étant donnée que Yaâqov l'a dite mais non pas Moché. On décida alors de la dire pour soi, en silence. Dans certains endroits on l'a dite tout haut parce que les persécuteurs d'autres religions auraient pu penser qu'on disait des malédictions contre eux.

ECOUTE-ENTENDS
Comme l'indique le Livre de l'éducation (Séfer ha'hinoukh) dans l'étude de cette 416e mitsva, le mot Chémâ (écoute) n'est pas seulement une invitation, c'est une mitsva positive, (un ordre et un commandement explicites) : nous devons entendre et accepter profondément tout le sens de cette phrase du Chémâ Yisrael.
Ne pas l'accepter est nier tout le judaïsme, porter atteinte à D.ieu Lui-même et être idolâtre, placer d'autres valeurs à la place du D.ieu révélé par la Torah.
Aucune concession ne peut être faite sur cet absolu et, dans toutes les générations, les Juifs ont préféré et choisi consciemment la mort plutôt que de faire la moindre concession à cette exclusivisme du judaïsme : toute autre "testament", toute autre prophétie, tout autre visionnaire est atteinte directe contre l'unité de D.ieu Lui-même. C'est ne pas "écouter".
- en ce sens, le Roqéa'h dit que le mot Chémâ est composé des initiales du verset Séou marom êinékhem (élevez en haut vos yeux), c'est-à-dire quitter notre niveau pour accepter le mode selon ce que D.ieu en a fait, selon ce qu'Il est. Toute autre élaboration théologique ou philosophique sur la Torah est simplement se prendre soi-même pour D.ieu. Et ne pas savoir "écouter". Cela a ensuite beaucoup de conséquences dans la vie de relation de couple ou dans les relations sociales : celui qui n'écoute pas l'autre, qui a toujours raison, qui vit par son seul "moi je". Cela s'exprime dans le même sens par cet autre anagramme : Chadaï Mélékh Ôlam (D.ieu roi du monde entier).
- comme il nous est demandé de toujours nous réévaluer (c'est le sens du mot prière en hébreu, léhitpallél), nous faisons les trois prières quotidiennes de Cha'harite, Min'ha et Ârvite dont les initiales indiquent ce mot Chémâ (écoute). La source de ce beau commentaire du Roqéa'h est dans Ribbi Aboudharam.
- Le Traité Bérakhot 15a dit que le mot Chémâ veut dire : "fais entendre à tes oreilles" (motifs pour lequel nous devons prononcer tout haut ce verset et l'entendre) et fais-le aussi entendre en toute langue (Bérakhote 13a). Cela est confirmé par la méthode du rémez où les trois premiers mots du Chémâ Yisrael ont la guématria de "fais entendre à tes oreilles et à toute langue".

UN
Or il est dit : c'est un peuple é'had, un, sur la terre de Celui qui est un. Ces trois unités sont inséparables. C'est pour cela qu'est mis en évidence le mot êd (témoin).
C'est en cela que le peuple d'Israël est âm ségoula, une perle précieuse et choisie par D.ieu. Cela est prouvé par le verset d'Isaïe 43, 6 (à lire en entier : atem êdaï néoum Hachém, vous êtes mes témoins, le déclare Hachém...) et par le verset de Malachie 3, 5 (vé hayiti êd mémaher, et Je serai un témoin empressé...). Cette affirmation double et réciproque est si sûre et constructive à tel point que la guématria de Chémâ est 410 comme le nombre d'années de la durée du premier Temple (Traité Yoma 9a).
De plus, le verset commence par la lettre Chine et se termine par la lettre Daléte, ce qui constitue le mot "chéd" (démons, ou forces négatives), ce qui indique que ces forces négatives s'enfuient quand on prononce le Chémâ avec les intentions (kavanotes) qui y sont liées (voir Bérakhot 5a). Tout cela est basé sur l'enseignement du Tour.
- l'unité de D.ieu affirmée va de pair avec notre unité personnelle sur tous les plans unifiés, comme nous l'indiquons dans le commentaire de la paracha Vaét'hanane, point développé par Ribbi Ba'hya dans Le premier chapitre des devoirs des coeurs ('Hovote hallévavote) où il appelle cela yi'houd hallév, "unification du coeur".
Dans la constitution des passages du Chémâ, le Chémâ lui-même précède les autres textes qui parlent d'actions car il faut d'abord recevoir intimement le joug de D.ieu avant d'agir par les oeuvres (Ch. 1, 1 de 'Hovote).
modia


ecoutez Sarit Haddad chante Chema Israel

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