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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

Araméen

Page d'un manuscrit ancien du traité Sanhédrin,
écrit pour une part en hébreu et pour une autre en araméen


Le judéo-araméen de Babylone est une forme de moyen-araméen employée par les auteurs juifs en Babylonie entre le IVe siècle et le XIe siècle, où il disparut au profit de l'arabe. Il est le plus souvent identifié comme le langage du Talmud de Babylone, rédigé au VIIe siècle, et de la littérature gaonique, qui sont les produits culturels les plus importants du judaïsme babylonien. Les sources épigraphiques les plus importantes pour ce dialecte sont les centaines d'amulettes araméennes écrites en caractères hébraïques.

L'araméen du Talmud se révèle par ses caractéristiques être une langue de spécialistes, conçue pour l'étude et l'argumentation légale, comme le français de Jersey, plutôt qu'une langue maternelle utilisée au quotidien. Il continua à être utilisé dans ce but, alors que l'arabe s'était déjà depuis longtemps imposé comme une langue quotidienne. Il comporte une série de termes techniques de logique, comme tiyouvta (réfutation conclusive) ou teykou (point de controverse ne pouvant être décidé); ces termes sont encore en usage dans des écrits légaux juifs, même lorsque ceux-ci sont rédigés dans d'autres idiomes, et ont influencé l'hébreu moderne.

Étant la langue du Talmud, le judéo-araméen babylonien est encore pratiqué par ceux qui l'étudient, au même titre que le latin lors des humanités. L'instruction est cependant rarement systématique, et les étudiants sont supposés l'apprendre par eux-mêmes, avec l'aide de quelques repères indiquant des similarités et différences avec l'hébreu. Les romans de Chaim Potok (l'Elu et le Promis) relatent d'ailleurs le mauvais accueil fait à des interprétations basées sur la grammaire ou la philologie.fr.academic

 Rabbi Yohanan, le plus éminent scholarque palestinien de l'ère amoraïque, rappelle que l'araméen se retrouve dans les trois sections de la Bible, citant Genèse 31:47, Jérémie 10:11 et Daniel ch. 2 à l'appui. C'est probablement la même idée qui sous-tend l'enseignement de Rav, lorsqu'il dit qu'Adam, le premier homme, parlait araméen, et que cette langue n'est donc pas inférieure à l'hébreu d'un point de vue chronologique.
C'est cependant le même Rabbi Yohanan qui s'oppose à l'adoption exclusive de l'araméen pour la prière, en déclarant que « Celui qui récite ses prières en araméen, ne recevra aucune aide des anges en attendant ; car ils n'entendent rien à l'araméen. » 

Ceci n'a cependant pas empêché de lire le  Kaddish 









DE L'HÉBREU A L'ARAMÉEN





LES JUIFS DU RETOUR




A l'époque où le royaume judéen s'effaça devant la puissance babylonienne (-586), la langue hébraïque elle aussi dut céder à l'influence du chaldéen puis du persan. Non seulement le peuple s'en déshabitua peu à peu à mesure qu'il parlait la langue des autochtones, mais les érudits eux-mêmes qui continuaient pourtant à l'utiliser, ne serait-ce que pendant la lecture de la Torah, introduisirent des barbarismes dans le vocabulaire, dans les locutions et même dans la syntaxe grammaticale. Ce sont les aramaïsmes, qui furent introduits dans les livres écrits après le retour.



Comme souvent dans l'histoire des communautés juives durant l'exil, il y eut des formes d'assimilation culturelle qui touchèrent la langue, ce qui donna dans notre cas un langage judéo- perse.



Il semble malgré tout qu'il faille atténuer l'affirmation que les judéens auraient oublié totalement la langue ancestrale. En effet Néhémie (XIII. 24) nous apprend que ce furent les enfants issus de pères juifs et de mères non-juives qui ne savaient pas bien parler l'hébreu, et que près de la moitié s'exprimaient dans le langage maternel.




En ces temps là, je vis les Judéens qui avaient épousé les femmes d'Achdod, d'Ammon et de Moab. Et la moitié de leurs enfants parlaient la langue d'Achdod et ils ne savaient point parler le judéen.




Cela ne signifie donc pas que les Judéens du retour perdirent totalement l'usage de l'hébreu.


Les derniers prophètes Haggaï, Zacharie et Malachie continuèrent à parler au peuple en hébreu comme cela ressort de leurs textes. Malachie lui-même à la fin de son oracle : Souvenez-vous de la Torah de Moïse», qui signifie aussi n'oubliez pas l'hébreu ancestral.



Du temps de Néhémie, les sages récitèrent en présence de la communauté une longue supplique (Néhémie IX,5 à 37) afin d'exhorter le peuple à souscrire fidélité à la loi divine, or nous ne voyons pas qu'il ait été nécessaire de réinterprété cette prière. Certes nous apprenons par un autre passage (Néhémie VIII 8) que les lévites commentèrent et développèrent la parole de Dieu, mais développer n'est pas traduire.





LES JUIFS DE L'EXIL




Par contre à l'égard des juifs restés en Babylonie, et qui formaient le plus grand nombre, ils durent s'habituer peu à peu à la langue du pays et désapprendre la leur. Plus tard en émigrant par groupes successifs vers la Judée, ils contribuèrent sans doute à étendre de plus en plus l'usage de l'araméen au détriment de l'hébreu. N'oublions pas également de tenir compte de la situation économique et politique dans laquelle se trouvait le petit État placé sous la dépendance des rois perses, puis soumis quelques siècles après, à la domination des Syriens, qui parlaient comme on le sait aujourd'hui, un idiome araméen.




Toutefois, on ne saurait dire que la langue hébraïque, tant que dura le second Temple, fût absolument morte. Tout en se fragilisant de siècle en siècle, elle se conserva vivante, jusqu'après la chute de Jérusalem, chez une partie plus ou moins grande de la nation.




Le célèbre Rabbi Méir, qui vivait au second siècle après l'ère chrétienne promettait la félicité éternelle à tous ceux qui restaient domiciliés en Judée et qui parlaient la langue des prophètes . Ce qui souligne qu'en vérité si la langue était en danger, elle n'était pas encore hors d'usage.alliancefr.

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