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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

SAMBATYON

habayitah


Il y a plus de 2 700 ans, le Royaume d’Israël implosait et ses dix tribus étaient disséminées, selon le Talmud, au-delà du mystérieux fleuve Sambatyon . Cet événement a profondément marqué l'inconscient collectif des juifs, faisant naître regrets, espoirs


SAMBATYON

Les tribus du royaume d’Israël ont été exilées en –722 par Nabukhanetsar et ont disparu, vers l’Est, au delà d’une rivière mystérieuse appelée Sambatyon, selon la légende. Selon les prophéties d’Isaïe, de Jérémie et d’Ezéchiel, ces tribus éparpillées dans le monde se rassembleront en prévision de la venue du Messie.

Fortement enracinée dans l’inconscient juif, cette croyance a suscité des volontés de recherche de ces tribus tout au long de l’exil qui a duré 27 siècles, et encore aujourd'hui ! Ces recherches se sont accélérées au 18/19ème siècle sous l’impulsion de missionnaires chrétiens qui cherchaient à convertir ces âmes éparses déjà monothéistes. Curieusement c’est grâce souvent au travail des missionnaires chrétiens que ces « restes d’Israël » ont recouvré leur judéité et leurs liens avec les autres juifs du monde. Sambatyon est mentionnée dans la Tradition par l’exégèse du Targoum pseudo Jonathan Exode 34/10 : « Je les prendrai d’ici et je les placerai de l’autre côté de la rivière Sambatyon ».
Selon  le midrash (enseignement), les tribus ont été exilées trois fois : une fois de l’autre côté du Sambatyon, une fois à Dafné d’Antioche et une dernière fois « quand le nuage divin descendit au-dessus d’eux et les couvrit » Ce sont les trois exils successifs recensés dans l'histoire.
Dans Sanhedrin 65b, le Talmud décrit le fonctionnement de cette rivière. « On ne peut la traverser les jours ordinaires car elle coule en torrent charriant des blocs de pierre avec une grande force. On ne peut la traverser quand elle est calme le shabat, jour sacré »
Nahmanide donne une définition du nom du fleuve Gozan, assimilé au Sambatyon (IRois 17/6), « déplacé du reste du peuple ». Gozan serait une rivière du Nord de la Syrie ou le fleuve Indus. Le mot Sambatyon viendrait de "shabat", jour de repos pour la rivière et pour les hommes.Pline l’Ancien, historien du début de l’ère courante a décrit cette rivière dans son Histoire Naturelle. La rivière coule en torrent pendant 6 jours et se calme le 7ème empêchant ainsi les tribus juives de revenir de leur exil.
Dans son livre "la guerre des Juifs", Flavius Josephe, un autre historien de l’époque, propose un fonctionnement inverse. « Cette rivière est un lit sec pendant 6 jours, puis elle se déchaîne le 7ème jour, et ceci avec une grande régularité, c’est pourquoi elle est appelée la rivière du shabat ou Sambatyon ».
Pour le voyageur Eldad Ha Dani (9ème siècle) qui partit à leur recherche, les tribus de Naftali,  Gad,  Asher et Dan vivent en Afrique Orientale, dans une région riche et ils sont constamment en guerre avec leurs voisins. Ils sont séparés de leurs frères, enfants de Moïse, par une seule rivière, le Sambatyon.
Il décrit celle-ci de la manière suivante : « Les enfants de Moïse sont entourés par une rivière de roches qui ressemble à une forteresse ne contenant pas d’eau mais du sable et des pierres qui roulent avec une grande force. Cette force est telle que si elle rencontrait une montagne de fer elle la réduirait en poudre sans difficulté. Au coucher du soleil le vendredi un nuage entoure la rivière de façon que personne ne puisse la traverser. A la fin du shabat, la rivière reprend son cours normal de torrent. Sa largeur est de 100m, mais à certains endroits, elle n’est que de 60 m. A ces endroits, on peut parler aux enfants de Moïse, mais sans que personne ne puisse traverser ! »


Le Sambatyon serait donc une séparation ou un obstacle empêchant les tribus exilées d'Israël de revenir de leur exil. Barrière physique ou psychique, ou simplement celle de l'oubli. Il resterait néanmoins une fenêtre d'opportunité de retour, celle des temps messianiques.

Le Talmud nous rapporte à ce propos qu'un jour le gouverneur romain Turnus Rufus demanda à Rabbi Akiba : "Qui peut affirmer que c'est aujourd'hui le jour du Chabbat ?" Celui-ci lui répondit : "Le fleuve Sambatyon le prouve" qui s'arrête de couler ce jour-là (Sanhédrin 65b). Le ton est le même dans le Midrach (Beréchit Rabba 73,6) : "Les Dix Tribus n'ont pas été exilées au même endroit que les tribus de Juda et Binyamin ; les premières ont été déportées au-delà de la rivière du Sambatyon" et la traversée du fleuve est rendue impossible par un jet de pierres permanent qui ne s'apaise que le Chabbat.

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