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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

L' ETUDE




Parmi les oeuvres de Chagall que possède le Musée des beaux-arts de Bâle figure le portrait d'un homme heureux. Selon la tradition juive le monde repose sur trois piliers, l'un en est le service de Dieu mais depuis la destruction du Temple de Jérusalem, le service, les sacrifices ont été remplacés par la prière. ''Je suis un mystique, dit Chagall, mon travail est ma prière.'' Une très grande partie de l'oeuvre de Chagall est inspirée par la pensée du hassidisme, ce courant religieux juif apparu en Pologne et en Russie au XVIIIème siécle qui privilégie la sagesse plutôt que le savoir, l'expérience plutôt que la doctrine, l'émotion vraie plutôt que le rite.
 Le tableau intitulé ''La prisée'' ou ''Portrait d'un rabbin'' est une double prière: c'est à la fois celle de l'artiste et celle du modèle car l'étude elle aussi relève du service de Dieu; l'étude du Livre, ce ''livre unique selon Maurice Blanchot, dans lequel s'enroule une suite prodigieuse de livres, bibliothèque non seulement universelle mais qui tient lieu de l'univers et plus vaste, plus énigmatique que lui.'' Mais le judaïsme n'a jamais prôné l'ascèse, le rabbin ici interrompt sa lecture et s'accorde un petite récréation. D'une tabatière tenue délicatement, il porte à ses narines non moins délicatement une prise de tabac dont quelques grains-trois petits points rouges-tombent sur sa barbe. Dans le coin supérieur gauche, on distingue une partie d'un ''arbre de lumière'', d'un chandelier à sept branches dont la lumière d'un jaune très doux va se répandre sur tout le tableau. Dans le quart supérieur droit une étoffe de couleur verte , ce même vert que l'on retrouve à profusion sur la barbe du rabbin, ce vert couleur de la jeunesse et du renouveau, qui comme le proclame le sage, interdit d'être vieux c'est à dire interdit de renoncer à poser des questions, à s'interroger, à avancer, interdit de désespérer, de se résigner.
sudnordnews





               "Toute Lecture est Etude de la Torah" Levinas


Michna traité Avot chapitre 6
R. Méïr enseigne : quiconque s’adonne à l’étude de la Tora pour elle-même méritera de nombreux bienfaits et de plus il vaut le monde entier ; il est appelé bien-aimé, aimant Dieu et les hommes, celui qui réjouit Dieu et les hommes. Cette étude lui apporte humilité, crainte de Dieu…

Plus grande est la Tora que la prêtrise et la royauté, car la royauté s’acquiert par 30 vertus et la prêtrise par 24, mais la Tora s’acquiert par 48 vertus…

Grande est la Tora car elle donne la vie à ceux qui la pratiquent dans ce monde ci et dans le monde à venir, comme il est dit (Prv 4) : "car elle est vie pour ceux qui la trouve [allusion au monde à venir], et pour sa chair elle est guérison [allusion à ce monde]"…



Moïse au cours de Rabbi Aquiba 
Une transmission dynamique
Un étonnant récit talmudique nous décrit la difficulté de Moïse à comprendre son propre enseignement dans la bouche de Rabbi Aquiba.



Traité Ménahot, page 29b
Moïse monte au ciel pour recevoir les tables de la loi. Il trouve Dieu occupé à mettre des couronnes sur les lettres.
Moïse:
- qui à côté de Toi retient ce que Tu as écrit? (En d’autres termes : qui T’empêche d’achever Ton Texte avec les lettres conventionnelles, qui T’oblige d’y ajouter ces fioritures ?)
Et voici la réponse divine :
- Après bien des générations, viendra un homme, son nom sera Aquiba ben Yossef. Il construira des montagnes de hala’hah (des lois de conduite, des lois en marche, évolutives) à partir de chacune de ces pointes (sur les lettres)"
Moïse, interloqué demande :
- Montre-moi cet homme. Ainsi, je ne reçois pas une loi achevée. Celle-ci continuera à être construite dans le futur par un homme qui n’est ni prophète ni saint
Dieu dit à Moïse:
- retourne-toi.
Moïse se retrouve dans l'école talmudique de Rabi Akiva, s’assied modestement derrière la dernière rangée des élèves pour écouter l’enseignement du Maître Akiva. Mais n’y comprend rien, dépassé qu’il est par les sujets en discussion et par le style des développements.
Les lettres de la Tora et leurs fioritures
Cela le déprime, subitement, après que Rabbi Akiva a énoncé une décision qui semble arbitraire aux élèves, ne s’appuyant sur aucun raisonnement conforme aux règles herméneutiques, ces derniers demandent :

- Rabbi, d’où te vient cette décision ?
- C’est une loi (hala’hah) reçue par Moïse à Sinaï, répond Akiva

Moïse est rassuré par cette référence à lui qui prouve que l’enseignement porte sur la Torah
qu’il a reçue à Sinaï, bien qu’il n’ait aucun souvenir de cette loi.


- Tu as un tel homme et Tu me donnes la Torah à moi?, s'étonne Moïse.
- Tais- toi, c’est ainsi que cela est monté en pensée devant Moi
- Montre-moi sa récompense. demande alors Moïse
- Retourne-toi, regarde ce qui se passe de l’autre côté, dans le monde des hommes

Et Moïse voit que l’on débite la chair de R. Akiba dans les échoppes, après l’avoir torturé et assassiné pour avoir enseigné, malgré l’interdit promulgué par le pouvoir.

- Maître du monde, est-ce cela la Torah? Est-ce cela son salaire ?
- Tais-toi, c’est cela Mon dessein



L’astronomie
Une science comme mitsva
Pour Moïse, dans le Deutéronome, la spécificité du message d’Israël se trouve dans sa connaissance de la Tora. Cette connaissance ne se limite pas au seul savoir religieux, mais implique pour le Talmud la connaissance de l’astronomie.



Talmud de Babylone traité Chabat page 75 a
Rabbi Samuel fils de Nahmanie dit au nom de Rabbi Yohanan: d’où savons-nous que c’est une mitsva de s’adonner à l’astronomie ? Car il est dit (Dt 4) "Et vous les garderez et les accomplirez (les commandements), car c’est votre sagesse et votre savoir aux yeux des peuples". Quels sont cette sagesse et ce savoir aux yeux des peuples ? Il s’agit de l’astronomie !






                               Quatre étapes dans l'étude de la Torah
                               Tout au long de l'existence

Par Nechoma Greisman

Tu les enseigneras à tes enfants et tu en parleras quand tu es assis dans ta maison et quand tu es en chemin, quand tu te couches et quand tu te lèves.
Deutéronome 6, 7


Rabbi Yossef Its'hak offre à ce verset du Chema, une explication de portée cosmique. Quand on étudie la Torah, il existe plusieurs niveaux et plusieurs étapes. A chaque niveau de l'existence personnelle, la Torah est présente.
« Quand tu es assis dans ta maison » est l'état de l'âme en Haut, avant qu'elle ne descende ici-bas, dans le monde physique. Là-bas, au ciel, l'âme siège devant D.ieu et étudie constamment la Torah.
L'étape suivante, « quand tu es en chemin » se réfère au moment où l'âme descend du monde d'En Haut dans ce monde ici-bas, de niveau en niveau, jusqu'à ce qu'elle pénètre dans un corps physique. Là, par l'intermédiaire de l'étude de la Torah, elle apprend à progresser (« en chemin ») dans les entreprises spirituelles et même dans les entreprises matérielles quand elles sont faites par amour pour D.ieu. Ce n'est pas réellement la place naturelle de l'âme dont le véritable habitat est En Haut. Quand l'âme naît dans un corps, elle doit apprendre à réagir dans un monde nouveau pour elle tout en restant fidèle à D.ieu. C'est là la mission de l'âme, ici dans ce monde.
Quand l'âme quitte les cieux et naît dans un environnement terrestre, elle doit traverser un certain nombre de descentes. A chaque étape, lui est enseignée la Torah adéquate à cette étape. Une fois que l'enfant naît dans ce monde, il faut commencer par lui enseigner « au commencement D.ieu créa… ». C'est un niveau bien inférieur que celui qu'il est capable d'appréhender avant sa naissance. Ainsi, la Torah doit alors être adaptée à l'âme dans un corps. Mais le résultat final de la descente de l'âme dans ce monde, où elle apprend la Torah de ce monde et accomplit les commandements matériels, est qu'elle parvient à une ascension supérieure au niveau où elle se trouvait avant sa descente ici-bas. La descente se fait pour une montée bien supérieure.
Ensuite vient l'étape de « quand tu te couches ». Il s'agit du jour où la personne est rappelée au royaume spirituel, quand elle est couchée dans sa tombe.
Quand un homme quitte ce monde, rien de la matérialité qu'il a acquise ne l'accompagne. Ni sa maison ni sa voiture... Il laisse tout derrière lui. Il n'emporte rien de ce qu'il a amassé dans son existence matérielle. Mais sa Torah et ses bonnes actions sont avec lui. Et son âme est dans les cieux, étudiant la Torah.
Enfin « et quand tu te lèves » se réfère à l'ère de la Résurrection des Morts. Cela constitue également l'un des fondements de notre foi. Quelle que soit la durée de leur repos dans la tombe, tous les hommes se réveilleront avec la Résurrection à l'époque de Machia'h. Alors, la Torah sera une nouvelle fois à un niveau tout à fait différent. Il n'y aura plus rien pour rendre difficile l'étude de la Torah.
Pourquoi, aujourd'hui est-il si difficile d'étudier la Torah ? Parce que nos esprits sont préoccupés par beaucoup d'autres choses. Comment pouvons-nous nous asseoir la journée entière et l'étudier ? Nous n'en avons pas le temps ou pas les capacités ou encore tant d'autres choses nous en distraient. Quand Machia'h viendra, tout ce qui nous pèse et nous empêche de nous adonner à une véritable concentration dans l'étude, même simplement l'idée de la fatigue physique, sera résolu.
En outre, avec la venue de Machia'h, le Midrach statue que « une nouvelle Torah jaillira de Moi » ce qui signifie que tous les secrets de la Torah qui nous ont été cachés pendant toutes les années de l'exil se révéleront à nous. En d'autres termes, non seulement nous serons différents mais la Torah elle-même sera beaucoup plus profonde, plus claire et plus élevée, à un niveau que personne n'a jamais connu. Que cela ait lieu rapidement de nos jours !




                                                   l'étude de la Torah


"As-tu fixé un temps pour la Tora ?" est l’une des premières questions posées à l'homme lorsqu'il se présente devant le Tribunal Céleste. La question n’est pas : "As-tu une bonne connaissance de la Torah mais uniquement, as-tu fixé un temps pour son étude".

Cette même idée se retrouve dans le commentaire du premier verset de la Sidra Be'houqothaï'. "lm Behouqotay télékhou" littéralement: "Si vous marchez selon mes préceptes" traduit par Rachi : "Si vous vous occupez assidûment d'étude de la Torah". "Amélim batorah" évoque l'idée d'effort, de labeur, de fatigue, ainsi que l’exprime le Psaume 1 : "Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la Torah de l'Eternel, et médite sa Torah jour et nuit". La Torah est d'abord celle de l'Eternel, mais lorsque l'homme s'y investit entièrement et la conquiert par son labeur, elle devient la sienne propre. Nourriture spirituelle indispensable à la vie de chaque individu, elle est à la portée de tous. Chacun peut y trouver son contentement. Les uns s’arrêteront au sens littéral, d’autres, à l'esprit plus aiguisé, l'étudieront pour en découvrir le sens allusif. Les plus savants, essayeront de dévoiler le sens caché du texte, le Sod. Cette démarche est celle des cabalistes qui considèrent le texte de la Torah comme un code dont il est nécessaire de découvrir les clefs d'interprétation.

Qu’est-ce que la Torah ?

Que faut-il entendre par le mot Torah ? Pratiquement la Torah désigne les cinq livres de Moïse, mais dans la tradition juive, le mot Torah englobe toute parole de D.ieu adressée à Israël et par extension, toute parole des Sages explicitant la parole divine. Avant la mise par écrit de la Torah par Moïse, sous la dictée de D.ieu, cet enseignement était tout d'abord oral. Pendant des siècles, la tradition orale mise par écrit beaucoup plus tard et désignée sous le nom de Talmud (étude), qui explicite et amplifie le texte écrit. D'ailleurs, tous les termes rattachés à ce concept de Torah se rapportent à l’enseignement et à l'étude. Bien que toute vie religieuse ne puisse se concevoir sans une connaissance préalable des exigences de D.ieu à l'égard de l'homme, dans les domaines de la vie intime, morale et sociale, l’étude de la Torah constitue en elle-même et pour elle-même un commandement positif. "Vous les étudierez et vous les garderez pour les mettre en pratique".
Il est difficile d’imaginer ce que représente la Thora dans la tradition juive, l’enseignement reçu par Moïse sur le Mont Sinaï et transmis de génération en génération jusqu’à nous.

Quand l'Eternel a voulu donner la Torah à Moïse, les anges s’en sont émus en disant à D.ieu : "Comment, un trésor que tu as caché pendant 974 générations, tu le livres aujourd’hui à un être de chair et de sang ?" Le Midrash nous enseigne que l'Eternel s’est servi de la Torah pour créer le monde, comme un architecte se sert de son projet avant de construire un édifice. La Torah est donc la clef qui permet la compréhension de ce monde, et celui qui l’étudie maintient, l'existence de notre univers.

Les bienfaits de l’étude de la Torah

Rabbi Shimon ben Lakich dit: "Quiconque étudie la Torah éloigne de lui les souffrances". L’étude est également source de pardon des fautes, et elle est supérieure à tous les sacrifices d'animaux. En effet, les paroles de la Torah peuvent transformer l’homme, de pécheur, il devient repentant, de mécréant, il devient croyant. Elles ont une telle force qu'elles imprègnent notre être au plus profond de lui-même. Celui qui s'occupe assidûment de la Torah voit ses affaires prospérer et ses soucis le quitter, car elle est source de bénédiction. De plus, elle rassasie l’homme et lui donne des forces pour faire face aux vicissitudes de la vie. C'est pour cette raison que la Torah a été comparée à du pain qui restaure le coeur. Même si l’étude est entreprise dans un but intéressé, pour se préserver du mal ou pour mériter la bénédiction, la Tora finira par conférer la qualité du désintéressement et du pur amour à cette étude.

La connaissance de la Thora permet de se situer par rapport au monde, de donner une signification à sa vie et de rattacher l'homme à D.ieu A travers elle, l’homme peut atteindre l'amour de D.ieu et de ses semblables, et connaître toutes les félicités de ce monde et du monde à venir.

En effet, une étude assidue, de toutes les fibres de son corps et de son âme, conduit inéluctablement à l'action sur le chemin de la vérité et de la lumière. L’étude de la Torah n'est pas réservée aux seuls sages, chacun est tenu, à son niveau, de s'adonner à cet exercice quotidien. C'est la raison pour laquelle la Torah a été comparée à de l'eau, indispensable à la vie. Que l'on soit grand ou petit, roi ou esclave, chaque créature a besoin d'eau. "Si vous vous adonnez à l'étude assidue de la Torah... je vous donnerai les pluies en leur saison", je vous donnerai la vie. L'étude de la Torah peut être faite même en français.

Grand Rabbin Jacques Ouaknin  viejuive














                                                                            

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