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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

YAKIN et BOAZ




Parmi les fonctions des Cohanim dans le Beth
Hamikdash, il y avait la bénédiction qui se déroulait
sur l'estrade entre les deux colonnes, Yakhin et Boaz.




sefarim Rois ch7

13 Le roi Salomon fit venir Hiram de Tyr. 14 C'était le fils d'une veuve de la tribu de Nephtali, et son père était un Tyrien, ouvrier en cuivre; lui-même était plein de talent et d'industrie, habile à tous les travaux du cuivre. Il se rendit auprès du roi Salomon et exécuta tous ses ouvrages. 15 Il moula les deux colonnes de cuivre, dont l'une était haute de dix-huit coudées, et un fil de douze coudées mesurait le tour de l'autre. 16 Il fit ensuite deux chapiteaux, coulés en cuivre, pour les fixer au sommet des colonnes; ces chapiteaux avaient chacun cinq coudées de hauteur. 17 Des entrelacs en forme de réseaux, des festons en forme de chaînes décoraient les chapiteaux au sommet des colonnes; il y en avait sept sur chacun des chapiteaux. 18 Il disposa des grenades en deux rangées, qui entouraient l'un des entrelacs et cachaient le chapiteau au sommet d'une des colonnes même disposition pour l'autre chapiteau. 19 Les chapiteaux qui surmontaient les colonnes dans le portique étaient relevés de lis, à la hauteur de quatre coudées. 20 Aux chapiteaux des deux colonnes, par en haut, près du renflement correspondant aux entrelacs, étaient deux cents grenades en deux rangées, entourant aussi le second chapiteau. 21 Il dressa ensuite les colonnes près du portique du hékhal, donna à la colonne de droite le nom de Yakhin et à celle de gauche le nom de Boaz. 22 Le sommet des colonnes était travaillé en forme de lis. Ainsi fut terminée l'exécution des colonnes.


Les colonnes du Temple du Roi Salomon 


Par Elie Fernand COHEN-JONATHAN ben Nathan zal


Références:
1. La Bible – Premier Livre des Rois Chapitre VII, Paragraphe 13 à22
2. Les Colonnes : H = 18 cavités = 9 mètres
Circonférence 12 coudées = 6 mètres = O 1.90mètre
Si on suppose l'épaisseur des colonnes à 12/15cm
Le volume du métal mis en œuvre pour une colonne
Seule = 7m3
Entourée d'un treillis en forme de 'Het
Les Chapiteaux : H = 5 couvées = 2m50 total
Soit les LYS = 4 couvées = 2 mètres
Sous les Lys : 2 rangées de 100 grenades chacune
7 festons en forme de chaînettes
Volume mis en œuvre = 1m3

Les chapiteaux placés sur les colonnes s'élèvent immédiatement avec le renflement qui précède le treillis.
Se dressent donc les colonnes au portique du Temple, au seuil de la Porte d'Occident.
Il (Hiram) nomma celle de droite Yakin et celle de gauche Boaz
Stabilité, fermeté force
Le volume total du volume de métal mis en œuvre pour chaque colonne est de 8.5m3.

Pourquoi des colonnes en Airain?

Alors qu'il est plus facile de les tailler dans la pierre ou dans le marbre de toutes les couleurs désirées, et drapées ans des tissus de pourpre et d'argent, tissés par les meilleurs artisans.

L'airain, appelé maintenant Bronze a des propriétés physiques très étendues.
Sa composition : 80 à 85 % cuivre
15 à 20 % étain
Le cuivre avec le zinc donne le laiton.
Le bronze, l'airain mis en œuvre pour ces colonnes est composé de 80% de cuivre et de 20% d'étain, composé intermétallique très fragile mais qui a des frottements internes très faibles
et procure une sonorité maximum avec effet d'écho.

C'est cet alliage qui sert à la fabrication des cloches de grosses dimensions.
L'airain est un alliage qui se coule à faible température entre 1100 et 1150°C, d'une densité de 84 à 92, donne un grain très fin et se polit facilement. Il est inaltérable aux agents atmosphériques.
Si l'on considère le volume du métal mis en œuvre par chaque colonne, soit 8.5m3, le poids de chacune d'elles sera de l'ordre de 76 à 80 tonnes.

Entre autres propriétés, celles acoustiques: en effet, l'airain rentre en résonnance (vibrations) aux basses fréquences qui sont audibles par l'oreille humaine, soit 20 à 22 000 vibrations/seconde.
Les fréquences de la voix varient entre 300 et 3000 – rappelons que seuls les prêtres, la noblesse religieuse et militaire étaient admis dans l'enceinte du Temple.

Rappelons que seuls le Grand Prêtre, les prêtres désignés, le Chef des armées et le président du Grand Sanhédrin étaient admis dans l'enceinte du Temple.

Le Peuple était assemblé sur le parvis du Temple. Et pourtant dans les prières du Yom Kippour, entre autres, nous racontons combien les fidèles tremblaient en entendant la voix fondante du Grand Prêtre.

Il est donc à supposer que la voix du Grand Prêtre avait des vibrations sur les 2 colonnes situées au porche du Temple et leur résonnance, effet de cave, et effet d'écho, arrivait jusqu'au peuple prosterné.

Je crois pouvoir affirmer que c'est là la raison principale, si non unique, du choix de l'airain pour la fabrication des colonnes.

Cet effet d'écho était amplifié du fait que les 2 colonnes proches l'une de l'autre se transmettaient leurs vibrations jusqu'à amplitude maximum.


Les symboles

A. Les chapiteaux : surmontés d'une fleur de Lys, à l'inverse de ce que l'on pourrait croire n'a pas symbolisé en 1er lieu la royauté capétienne sous Louis VI vers 1147.

La décoration florales souvent symbolique, est utilisée depuis la plus haute antiquité—Le Lys est symbole de sainteté et pureté. Il est, d'après la Bible, la fleur du Roi Salomon.
Ce n'est que bien plus tard que les rois de France l'ont brodé sur leur blasons, leurs robes et écharpes d'hermine en 3 pétales symboliques. Puis ce fut le tour de tous les monarques d'Europe de s'emparer de ce symbole.


Les symboles

B. Les grenades : Ce fruit ornait également le bas des tuniques de Aaron et de ses fils qu'ils revêtaient avant d'entrer dans le sanctuaire, les pommes de grenades étaient alternées avec des clochettes.
La grenade est un fruit du bassin méditerranéen qui peut pousser à l'état sauvage et ne demande pas de soins spéciaux.
Elle est composée d'un corps presque rond de 12 à 15 cm de diamètre, formée d'une peau assez épaisse, carapace, d'un rouge pourpre orange, surmontée d'une couronne qui était la corolle de la fleur. Cette couronne à 6 pétales représente le Magen David, le sceau du Roi Salomon.
L'intérieur de la grenade est composé de plusieurs dizaines d'alvéoles, de loges, recouvertes d'une fine peau translucide.
Dans chaque alvéole; les grains s'y pressent sur 5 faces, le point d'attache à la pellicule mère, et la tête arrondie dégagée cela nous fait 7 faces par grain.


 Mise en Œuvre:

Du fait de l'importance en volume et en poids des colonnes, celles-ci comme c'est actuellement le cas pour les grosses pièces, sont coulées sur l'emplacement même du Temple, pour ne pas avoir à les déplacer ou les manipuler.

 Moules des colonnes :

Hiram, expert en matière de travail du bronze, de l'airain, s'est joué de la difficulté de la façon suivante :
• Un faisceau de troncs d'arbres de 12 à 15 mètres de haut, attachés ensemble sur l'emplacement définitif des colonnes enduites de bitume.
• Ils forment le centre creux des colonnes d'un diamètre de 1m30
• Là-dessus, une couche d'argile de 10 cm d'épaisseur nous donnera les dimensions intérieures de la colonne, si l'on tient compte du retrait du métal en se refroidissant, soit 1,50 de diamètre.

Nous recouvrons le tout d'une couche de cire naturelle mélangée à de la poix, lissée, qui donnera la surface extérieure de la colonne. Epaisseur de la cire/poix – environ 17cm si l'on tient compte du retrait.
Nous y ajoutons un treillis de cordage et les 7 festons en chaînettes.




L'ensemble est recouvert d'une couche de 20 à 25 cm de sable fin, enduite de mélasse de sucre. Le sable sera du type silico-argileux constitué de grains de silice assemblés entre eux par une pellicule d'argile. Le sable doit être rendu homogène par broyage, frottage, tamisage, et arrosage.

Enfin, un cône de sable fin est tassé tout autour pour maintenir le moule en place et résister aux pressions du métal en fusion.
On enflamme la cire/poix et l'intérieur de la colonne, en bois bitumé.

D'un côté, la cire chaude coule, tout en chauffant le parvis de sable enduit de mélasse, le durcissant et l'argile intérieure qui entoure le faisceau de bois.
Nous venons de procéder au moulage de cire perdue, pratiquer encore aujourd'hui pour les grosses pièces en petites quantités telles que cloches importantes, roues de turbine, etc….

De son côté, le bois bitumé brule et cuit l'intérieur de l'argile.
Le moule est prêt.
Il a cet avantage que l'air et les gaz occlus dans le métal en fusion peuvent échapper à travers les grains de sable et l'état extérieur de la pièce est d'un grain très fin, facile à polir.
La place vide laissée par la cire qui a coulé ou brûlé, sera remplacée, naturellement par le métal en fusion.

Pour les chapiteaux, le processus reste le même, seulement quelques artistes viendront mouler en cire les pommes de grenade et la fleur de Lys.

Le Four

Comme nous venons de le voir, Hiram s'est vu dans l'obligation de couler ces 2 colonnes d'airain sur place. Il faut donc que le four qui va permettre de fondre cet alliage, soit, proximité immédiate et au dessus du niveau du haut des colonnes pour permettre une coulée de métal en fusion par gravitation.

Nous savons que la topographie des lieux le permet – Rappelons nous qu'avant la réunification de Jérusalem, la colline qui juxtaposait le Kotel était bien plus haute que l'esplanade où est censé avoir été construit le Temple.
Nous allons donc construire le four
Tout d'abord, il devra avoir une capacité d'au moins 10m3 compte tenu de la dilatation des métaux en fusion qui peuvent arriver jusqu'à 20% dans notre alliage.

Le corps du four sera en briques et enduits réfractaires, circulant, d'un diamètre de 1m50 environ et d'une hauteur de 6 à 7 mètres.
Il sera en hauteur pour obtenir une surface latérale la plus grande possible puisque c'est par là que le carburant fondra les métaux.
Le four se terminera en cône avec un appendice fermé de 15 à 20 cm de diamètre d'où s'écoulera le métal en fusion.

Une fosse entoure le four d'une cinquantaine de cm de large avec ouvertures d'aération.
Un surplomb de sable étayé permettra de surveiller l'opération.

La fosse est remplie à mi hauteur d'huile de pierre –le pétrole brut—de Petra, Pierre et oléum (huile).
L'huile minérale est très anciennement connue sous forme de bitume, de boues bitumineuses; on en fait mention dans la Sainte Bible. Le Berceau de Moise et l'Arche de Noé en étaient enduits pour les rendre étanches. Vers 520 avant J.C., on l'employait déjà couramment comme combustible.
Donc les métaux sont dans le four aux proportions ajustées par Hiram.

Le four est mis au bitume et une rigole l'alimente en permanence. Après plusieurs jours, la masse de métal en fusion est prête à être coulée.
La coulée se fera tout autour du moule par plusieurs rigoles en terre réfractaires, qui partent de la giclée centrale.

Reste le point délicat de cette opération:
Casser l'appendice qui permettra un écoulement libre du métal en fusion.

L'appendice se trouve sous le four et une fausse manœuvre risquerait de mettre en danger la vie de plusieurs ouvriers et la réussite de cette opération.

Donc, pour cette opération délicate, Hiram a imaginé un système qui évitera tout danger. Il aurait pu naturellement fabriquer un bouclier de terre cuite de l'intérieur et par un système de levier soulever celui-ci au moment opportun. C'est le four actuel, mais ce bouclier et le système de levage sont en métal réfractaire qui résiste non seulement à la chaleur mais également aux coups.

Hiram ne disposait pas de cette matière sophistiquée aussi a-t-il imaginé ceci:

…. Et le métal s'écoule par plusieurs rigoles.

terredisrael




Que signifient ces noms : « Yakhin » et « Boaz » ? Disons d'emblée qu'aucun des grands commentateurs classiques n'interprète le nom de Boaz comme étant une référence à l'ancêtre de Salomon, Boaz le mari de Ruth. Aucun non plus ne relie ces colonnes aux nuées qui escortaient les enfants d'Israël pendant leur
traversée du désert. Selon Radaq et Metsoudath David , le choix de ces noms a eu pour but de donner au Temple un « bon signe » (simane tov). En effet, le mot Yakhin renvoie à l'idée de hakhana , c'est-à-dire d'éternité, comme il est écrit : « Comme la lune, il sera affermi (yikhon) pour toujours » (Psaumes 89, 38).
De même le mot Boaz doit être compris comme « donnant de la force », comme il est écrit : «Hachem donnera force (‘oz ) à son peuple » (Psaumes 29, 11). Quant aux grenades, peut-être peut-on les rapprocher du verset : « Ta tempe (raqathekh) est comme une tranche de grenade à travers ton voile »
 (Cantiques des cantiques 4, 3 et 6,7), que la Guemara 3 / 4 Paracha Vayaquel : Chabat Chabaton (Sanhédrin 37a ) comprend comme voulant dire que « même les plus “vides” (rèqanin) qui sont chez toi sont remplis de mitswoth comme une grenade ».
Jacques KOHN





All is Harmony.

                                                       freemasons-freemasonry

1 commentaire:

alg83400 a dit…

le laiton est un alliage de cuivre et d'étain mais le bronze est un alliage de cuivre et de zinc




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