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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

LA SYMBOLIQUE


dianepalley

LA SYMBOLIQUE DANS LA BIBLE

Talmud: "Si tu veux percevoir l'invisible, observe le visible"

La tradition juive à travers le culte, le rituel et la liturgie véhicule des symboles, apparemment peu nombreux mais importants, car universels.
Les rêves et les visions de la Bible charrient également un certain nombre d'archétypes qui nécessitent une interprétation pour être compris. Ces rêves ont inspiré le premier grand psychanalyste, Freud.
Le texte biblique lui-même cache des messages selon des codes particuliers.  En dehors des noms propres et des nombres de la Bible qui sont des symboles facilement repérables, il existe des messages cachés. Je citerai plus loin 3 exemples pour illustrer les méthodes qui ont été utilisées soit pour cacher au profane un sens qu'il ne peut pas forcément comprendre, soit par mesure de sauvegarde.

1. Définitions


Le symbole est un langage tronqué, image de la partie visible d'un iceberg.
Symbole vient de Sumbolon qui est un mot grec: objet rompu en deux parties, chacune détenue par une personne. Chaque personne ne détient qu'une partie, l'autre étant inconnue d'elle, cachée, oubliée, secrète…La partie qui manque est à rechercher pour reformer un ensemble cohérent.
Une autre manière de l'expliquer est le mot de passe. C'est comme si je vous soufflais dans l'oreille le mot "sym" et que vous me répondiez "bole": si c'est le mot de passe convenu, on se reconnaît et vous me laissez passer.

En hébreu, le symbole a diverses désignations:
sémel (emblème) comme un fanion, un sceau;
siman (signe, marque) comme la circoncision, et, plus abstrait, une apparition, une vision, un miracle (siman tow); siman est aussi le nom local qu'on donne aux cailles en Egypte, ces cailles qui sont tombées du ciel lors de la traversée du Sinaï par les Hébreux, la caille étant un signe miraculeux de miséricorde;
ot (signe, lettre), l'alpha et l'oméga hébreu (aleph/waw/taw);
rémez (allusion, clin d'œil).

Les deux mots les plus proches de cette notion de symbole sont les 2 mots voisins: semel (signe) et siman (augure).
La racine hébraïque des mots sémel et siman est "sam" qui signifie à la fois parfum et poison: le sens est donc à double tranchant.

 

2. Limites de la symbolique


La racine "sam" a le sens d'enfermement équivalent à un "poison", c'est à dire qu'on donne une seule réponse à une question, ou qu'il y a dans l'esprit du sujet une confusion entre le moyen et l'objectif. Cette racine a aussi le sens d'enrichissement équivalent à un "parfum", un gain par l'étude et la connaissance.

- Le mot "symbole" n'est pas apprécié et il est même tabou dans certains milieux, pour des raisons de prudence, car il y a un risque de confusion entre le signifiant, qui est la partie visible, et le signifié, qui est la partie invisible. Ainsi par exemple l'humain et le divin peuvent être confondus quand un chef, un personnage charismatique, une star est symboliquement assimilé à un dieu. Quand il y a confusion entre l'objet ou le rite et ce qu'il désigne, on entre de plain pied dans l'idolâtrie: en dehors de l'humain divinisé, il y a l'arbre assimilé à l'ancêtre dans l'animisme. Il y a aussi la vénération d'un Sage qui peut aller jusqu'à son adoration dans l'incarnation messianique. Il y a le pouvoir des amulettes qui est une forme d'autosuggestion qui peut frôler l'idolâtrie…
- De même, le symbole risque de détourner de son objectif celui qui est dans une quête. Par exemple si on me dévoile un rite, un rituel ou un symbole religieux, en m'en donnant une explication ou un sens particulier, alors je peux abandonner ce rite ou ce rituel parce qu'il a perdu son côté sacré et secret; ou à l'inverse je peux m'attacher à lui totalement au point de sombrer dans l'idolâtrie. Si l'imagination est débridée, il y a un risque de dénaturation de la foi, par le transfert de son objet. Si tout est symbole, si tout est allégorie, il n'y a plus de révélation. Révéler un symbole c'est le démystifier en lui enlevant son côté sacré; il n'en reste que le côté matériel et la curiosité éphémère.
- Figer une image et donner un seul sens explicatif à un symbole, cela équivaut à arrêter le temps, le mouvement. On sait aussi le danger d'une seule interprétation d'un rêve qui risquerait de désorienter le rêveur au lieu de le guider.

D'où la prudence du Judaïsme vis à vis des symboles à cause de ces possibilités de dérive. Mais comme nous sommes tous des gens évolués, nous savons faire la part des choses…
La Torah et la tradition biblique ont interdit la représentation du divin. L'iconographie est donc pauvre et l'imagerie s'est focalisée sur les lettres de la Torah.

3. Repérer un symbole

Avant de l'analyser, il faut repérer le symbole significatif. En dehors de l'iconographie qui est principalement liée aux objets du culte et au vécu religieux quotidien, il faut interroger le texte de la Torah. On y distingue alors des signes tangibles, des images évocatrices d'un rêve ou d'une vision, ou des sens nouveaux d'un mot, d'un verset ou même d'un texte, à travers une recherche appropriée.
Il y a interpellation de l'esprit devant un mot, un nom, un nombre qui manifestement ne dit pas tout ce qu'il veut dire. Parfois le texte de la Torah est marqué à certains paragraphes par la lettre "samekh" qui signifie "sod" ou secret, par opposition au pshath, le sens clair et immédiatement compris, marqué d'un pé. D'une manière générale les codes sont repérables aux anomalies dans le texte, à ses allusions et parfois aux signes de cantillation, quand ils sont répétitifs.

4. Quels sont les symboles repérés?


Dans un premier livre, j'ai analysé de nombreux symboles qui ressortent du culte, du rite ou du rituel.
Objets: chandelier, corne de bélier, mézouza, téfiline, les quatre espèces de la fête des Tentes Soukot…
Rituels: séder, circoncision, mariage, bain…
Etres vivants: arbres, animaux, poisson, serpent…
Constructions: temple, tente, miqwéh…
Logos: étoile, arc en ciel…
Couleurs: hyacinthe, écarlate, bleu ciel, blanc…

Dans un deuxième livre, j'ai analysé une soixantaine de rêves et visions tirés de la Bible. Ces rêves et visions mettent en œuvre des archétypes qu'il fallait décrypter. Exemples recensés:

Arbres: amandier, cèdre, chêne, figuier, olivier, peuplier, platane, térébinthe, vigne
Végétaux: buisson, épi, genêt, gerbe, grappe (raisin), myrte, pampre, rameau, taillis
Oiseaux: aigle, colombe, tourterelle, cigogne
Animaux et insectes: ânesse, bélier, chameau, cheval, chèvre, chevreau, lion, onagre, sauterelle, taureau, vache, veau
Eléments naturels: arc en ciel, brise, brume, eau, éclair, feu (colonne, flamme, sillon), fumée, nuée, ouragan, pluie, rosée, terre, tonnerre, vent
Eau: citerne, cruche, outre, puits, source
Espace-temps: aube, jour, matin, nuit, points cardinaux
Lumière: brillance, chandelier, lampe, obscurité, rayonnement
Astres: étoile, firmament, lune, soleil
Nature: caverne, champ, cime, dépression, fleuve, gué, humide, mer, montagne, pierre, rocher, sec, torrent
Couleur: bai, bigarré, blanc, brun, noir, rouge, roux, tacheté
Chiffres: trois, quatre, sept, onze
Métaux, matériaux : argent, cuivre, fer, or, plomb, argile
Corps humain: bras, cœur, cuisse, enfant, femme, hanche, homme, main, nerf sciatique, nez, pas, paume, pied, voix
Nourriture: azyme (pain), beurre, bouillon, blé, froment, gâteau, lait, miche, miel, viande, vin
Habillement: chaussure, couronne, manteau, tiare, toison, vêtement
Construction: arche, autel, camp, chapiteau, colonne, échelle, estrade, fenêtre, maison, mur, muraille, pierre, porte, pressoir, sanctuaire, temple, tente, tuyau
Objets divers: armoire, bâton, chaudière, cordeau, couffin, coupe, idole, niveau, panier (à claire-voie, à fruits, de pêcheur), récipient, siège, tison
Métier: devin, échanson, forgeron, panetier, pharaon
Pays: Egypte, Ur



Puis comme je vous l'ai dit, il y a l'information cachée dans le texte et réservée à ceux qui cherchent, à ceux qui étudient. Ainsi par exemple dans le mot "alef" qui a comme valeur l'unité , il y a à la fois la première lettre qui connote l'enseignement, la lettre lamed, qui signifie l'étude, et la lette pé, qui est la bouche. Ainsi l'enseignement oral et l'étude sont les méthodes ou les conditions de la recherche de l'unité. Quand on n'a pas une perception intuitive de l'unité du divin, l'étude est un des moyens pour y parvenir. Et dans le texte de la Torah, on ne peut pas dénombrer ce qui peut être sans limites, c'est à dire la recherche de sens, et qui est destiné à des générations de chercheurs.

 

5. Pourquoi analyser un symbole?


Une question m'a été posée "à quoi sert le symbole ?" Une réponse possible: les symboles font vivre les psychiatres, les publicitaires, les politiques et d'autres. Pourquoi n'aideraient-ils pas l'individu à mieux se connaître, donc à mieux vivre?
Quand on remonte la filière d'un symbole, on peut découvrir le message initial que les premiers hommes ont voulu transmettre; on découvre une fraîcheur authentique comparable au babillement d'un bébé…
Les symboles sont des repères pour l'humanité. Les symboles bibliques sont universels.
De même les rêves qui charrient des symboles ont une fonction, une utilité: mieux se connaître et servir de guide dans le parcours de la vie.
De la même manière rechercher un sens nouveau dans un texte biblique permet d'atteindre une certaine extase (shaa'shoua'h).

D'une façon générale, on recherche à travers la symbolique un message et un sens essentiel, pour comprendre une pensée et son évolution, par désir de connaissance. La curiosité seule ne suffit pas, il faut la foi et une dose de mysticisme.

6. Comment analyser un symbole ?

Il y a plusieurs méthodes qu'il faut mener simultanément. On peut rechercher un sens dans les rites et les mythes anciens d'autres traditions, par rapprochement analogique.
Il faut rechercher des sens dans les exégèses bibliques: midrashim, talmud, qabalah …
On peut utiliser la méthode pardes, par approche progressive: analyse des 4 sens direct, allusif, homilétique et secret.
On peut rechercher un sens à travers l'étymologie, la sémiologie et l'analogie. La sémiologie est l'étude des signes qui se dégagent de l'objet-symbole. On peut aussi analyser les lettres du mot en hébreu ou rechercher des équivalents guématriques.
D'une manière générale, il faut rechercher le fait fondateur, analyser la forme symbolique que l'objet, le rite ou le rêve a pris, puis suivre sa transmission dans l'espace
et le temps.
Exemples:
- Magen, bouclier de David ou Sceau de Salomon
- Ménorah ou chandelier
- Shofar ou corne de bélier
- Taleth et téfiline
- Tamar, palmier
- Hadas ou myrte
- Etrog ou cédrat
- Aryeh ou lion
- Tébah ou arche, mot
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7. Résultats de la recherche

La majorité des symboles de la Bible et de la Tradition juive se ramènent à d'autres signifiants (22 lettres et 10 séphirot de "l'Arbre de Vie") qui montrent la voie du divin, à travers les 22 + 10 = 32 sentiers de la Sagesse.

8. Analyse des rêves et des visions bibliques

Les rêves et les visions sont liés dans la Bible à l'état prophétique. Il n'y a pas de véritable prophétie sans un rêve ou une vision. D'un autre côté, il n'y a pas de rêve et de vision sans l'intervention d'un ange. Rêver et voir sont les signes d'une volonté de changement, changer soi-même ou changer le monde.

Rêve


On rêve 5/6 fois par nuit. L'inconscient est un réservoir de sensations et de perceptions non consciemment perçues. Lors du rêve l'inconscient émerge dans un désordre d'images, patchwork de relations et de situations. D'après la Tradition biblique, un rêve est un échange entre le réservoir individuel et le monde angélique ou monde intermédiaire.

En hébreu la racine de "h'alom" qui est h'/l/m signifie récupérer, être fort, sain. Elle a d'autres connotations liées à l'extra lucidité, la folie, mais aussi à des liants, ciment ou blanc d'œuf. Ainsi le rêve est un lien. Entre quoi et quoi? Entre deux états, éveil et sommeil; entre deux univers, angélique et matériel; entre deux composantes du psychisme, conscience et inconscient.
En hébreu rêver ou "h'alam" a pour anagramme le "pain" (léhém) et le "sel" (mélah'), bases de l'équilibre physiologique et dont la carence est dangereuse. Rêver est aussi nécessaire à la vie que le pain et le sel. Le rêve comme le sel peut compenser l'insipidité d'une vie.

Selon la tradition juive rapportée par le Talmud et le Zohar, le rêve est un état prophétique mineur: l'âme quitte le corps pour rejoindre le monde angélique; elle s'y promène puis elle revient. C'est la raison pour laquelle, lors de la prière avant de dormir on prie le Ciel de faire revenir son âme dans son corps… Lors de cette incursion, l'âme se régénère et les mots qu'on répète à haute voix au réveil ont un sens prophétique.

De même, un rêve ne se réalise que lorsqu'il est interprété, sinon c'est comme une lettre non ouverte. Tout rêve raconté est interprété d'une certaine manière: il est donc prudent de ne raconter ses rêves qu'à des amis bienveillants, car la réalisation d'un rêve suit ce qui sort de la bouche.
On ne voit dans un rêve que des choses de la réalité concrète -- ainsi on ne voit pas d'éléphant traversant un chas d'aiguille, ni un palmier en or… --  et des choses existantes dans sa pensée mais peut-être refoulées dans son inconscient. Lorsqu'on a une bonne connaissance de soi, on peut tirer ses propres conclusions. Il y a autant de réalisations de rêves que d'interprétations. Il n'y a pas de rêve sans un soupçon d'absurdité: ainsi toutes les parties du rêve ne se réalisent pas. Trois types de rêves se réalisent sûrement: le rêve du matin, le rêve qu'un ami a de vous, le rêve interprété dans le rêve même. Certains ajoutent, le rêve qui se répète.
Il existe un répertoire d'équivalences entre une chose rêvée et son interprétation: souvent ce sont des "jeux" de mots en hébreu (homonymes, calembours…); ainsi "af" en hébreu est le nez et la colère et si on rêve que son nez tombe, sa colère va se calmer.

Vision


Si le rêve est une vision nocturne, la vision est un rêve éveillé. Mais la vision n'est pas tout à fait un rêve, car c'est un phénomène exceptionnel. Contrairement au rêve dont les séquences sont désordonnées et souvent absurdes, les séquences de la vision sont logiques, ordonnées et compréhensibles, quoique étranges, apparaissant avec des symboles ou des paraboles, annonçant parfois des miracles! On considère que le niveau prophétique de la vision est plus élevé que celui du rêve.
En fait, une vision est une forme d'exacerbation de l'imaginaire jusqu'à un paroxysme non contrôlable: on a l'impression que la chose imaginée existe par elle-même.
La vision peut être provoquée par certaines méthodes, selon le même scénario:
- une très grande concentration obtenue par un exercice mental et/ou physique éprouvant mais rationnel
- un état d'agitation et de terreur, tremblement du corps, impression d'évanouissement, d'évaporation de l'être,
- puis enfin la révélation.
Toutes ces méthodes mettent en œuvre d'abord l'esprit de raison, par la technique rationnelle employée, puis l'imaginaire qui provoque le désordre et la peur dans l'être.
Quand on parvient sain et sauf à la vision, celle-ci apparaît avec une image symbolique qu'il faut interpréter.

En hébreu, il y a au moins deux mots pour parler de personnes ayant une vision, "roéh", "h'ozeh". Ces mots ont un lien, le premier avec un miroir  et la vision a pour but de se voir intérieurement; et le second est lié à la poitrine comme à la lumière. En fait lors de certaines cérémonies sacrificielles, les prêtres balançaient la poitrine d'un animal sacrifié, comme pour communiquer une "lumière" obtenue par le sacrifice "qorban" qui est un rapprochement avec le divin.

Le rêve ou la vision peut conférer à celui qui reçoit et comprend le message venant d'ailleurs, une force et un courage lui permettant de se hisser et de dépasser le quotidien, de changer le cours normal des choses, en l'incitant à devenir un héros pour lui-même comme Jonas (Yonah) ou pour les autres comme Joseph et Daniel. Les rêves et les visions ponctuent l'histoire biblique du peuple d'Israël en mettant en œuvre des personnages ordinaires qui, grâce au rêve, à la vision et à leur interprétation, vont sortir le peuple de l'esclavage, de l'occupation ennemie, de la corruption des dirigeants, de la dépravation, de l'idolâtrie ou de la disparition tout simplement:
- transmission de la parole primordiale par la descendance, (cf Adam, Abraham)
- remontée après la chute des valeurs, l'occupation ou l'exil. Des héros comme Joseph et Daniel interviennent et interprètent des rêves pour sauver le peuple de la famine ou pour le ramener à Jérusalem.
- renforcement de l'être ou de la nation, par la connaissance de soi comme Joseph, par le discernement entre le bien et le mal, par la séparation des idoles ou des nations idolâtres (Gédéon)

Le peuple appelé "Israël" a pu transmettre la parole divine de la Torah, à travers les générations, grâce à une chaîne continue de rêves et de visions. Leur relation résume et décrit l'histoire d'Israël et de sa continuité dans le temps.

9. Analyse de messages cachés

Ces trois exemples sont donnés à titre d'illustration. Pour chacun des thèmes, on peut trouver des messages différents.

- Le rouleau d'Esther

Y a-t-il un code dans la méguilah d'Esther? Pour ceux qui sont intéressés par ce type de recherche, il suffit de mettre bout à bout dans le premier chapitre tous les mots suivis d'un trait vertical ou passeq (arrêt dans la cantillation), pour voir apparaître un message codé!
Chapitre 1: késhevet h'ayil ouvémlouat h'or mathot, ki ken saré o'l…, "alors l'armée revient remplir la vacance du pouvoir, ceux qui étaient les princes du joug"…il s'agit bien d'un coup d'état. Le narrateur voulait relater les circonstances de l'histoire d'un holocauste qui n'a pas eu lieu, sans le dire clairement, par mesure de sauvegarde sans doute.
D'une façon générale toutes les anomalies de typographie sont volontaires et annoncent une information à rechercher. Dans ce but, on peut examiner toutes les lettres hors normes du texte, notamment au chapitre 9.

- Arche de Noé

La relation biblique du Déluge fait apparaître d'une manière répétitive une série de dates
entre lesquelles des durées en jours sont ainsi précisées: 40-110-73-40-7-7-36-57-

Pendant 40 jours de déluge, les eaux montent jusqu'à leur paroxysme, les eaux submergeant toute la terre, l'arche flottant au dessus de la terre la plus élevée (15 coudées au dessus).
Au bout de 110 jours, le 17 du 7ème mois les eaux d'en haut ayant cessé de tomber, les eaux d'en bas refluent lentement et l'arche se pose sur le mont Ararath.
Au bout de 73 jours, le 1er du 10ème mois on voit apparaître les cimes des montagnes.
Au bout de 40 jours, Noé ouvre la fenêtre et laisse partir un corbeau qui va et vient, puis une colombe qui revient.
Au bout de 7 jours la colombe part et revient avec un rameau d'olivier.
Au bout de 7 jours la colombe part et ne revient plus.
Au bout de 36 jours, le 1er du 1er mois de l'an suivant, la terre "sèche" apparaît.
Au bout de 57 jours, le 27ème jour du 2ème mois de l'an suivant, Noé quitte l'arche.

Si on transforme cette série de nombres en mots selon la numérologie inversée, on trouve la phrase suivante "J'ai un peuple qui a accompli son lot, il est anéanti, exterminé! Une malédiction de la méchanceté (ou de l'idolâtrie)".  (en hébreu: li a'm gamal h'ével. Ouvad! Ouvad! Alah! Awen! ). Cette phrase explicite le sens du déluge…

- Cantique des Cantiques

Ce poème qui raconte une belle histoire d'amour entre le roi Salomon et une de ses conquêtes cache derrière ses lettres un autre poème aussi beau, mais totalement différent dans le contenu et la portée. En utilisant les méthodes classiques de la qabalah (anagramme, coupure de mot, équivalent guématrique) on découvre une autre facette du roi Salomon qui assiste dans une loge à un cours prodigué par l'architecte du Temple, Hiram, devant des "frères", maîtres, compagnons et apprentis. Il s'agit à la fois d'un cours sur le sens du divin et de conseils de comportement éthique.

10. Deux histoires significatives

- Freud et le chiffre 62

David Barkan a écrit un livre sur le mysticisme de Freud et a rapporté cette anecdote que Freud a raconté lui-même dans un discours prononcé  lors de son entrée dans la loge des Bnai Brith (fils de l'alliance) de Vienne.
A 60 ans Freud fut pris d'une fièvre mystique. Il voyait le chiffre 62 partout, place de théâtre, numéro de train, chambre d'hôtel, facture de restaurant….Il était à la fois subjugué et intrigué par la répétition de ce chiffre que certains voient en rêve. Il pensait alors que sa fin approchait et que ce chiffre était prémonitoire. Mais il vécut longtemps après. En fait il n'avait sans doute pas fait le lien entre son mysticisme naissant et son retour vers une forme de divin confirmé par ce chiffre. Car 62 est la valeur guématrique de "sav" en hébreu, mot qui désigne l'Ancien des Jours…!

- Un rêve et 10700

Je vais vous rapporter le contexte d'un rêve qu'on m'a raconté.
Avant de faire ce rêve, le rêveur avait acheté un bilboquet pour jouer avec ses enfants. Il eut une réflexion sur le sens de ce jeu. Puis de fil en aiguille, il est parvenu par la pensée à des jeux mettant en œuvre un mouvement créé par un organe (club, bras, jambe…), un objet arrondi  (ballon, balle, bille…) et un réceptacle (trou, but, panier…). Ces jeux pourraient s'appeler golf, football, basket ball, handball,….
Dans la nuit, il fit un rêve mettant en œuvre 3 personnages, rêve qui n'a aucun rapport avec le bilboquet et dans lequel apparut le nombre 10700 comme étant une somme d'argent perdue dans des transactions boursières…Interprété, le rêve n'avait non plus aucun rapport avec le bilboquet. Mais le nombre cité m'a interpellé et je l'ai analysé
sur la base de la guématria, numérologie hébraïque. On peut appréhender ce nombre 10700 de différentes manières, les chiffres significatifs étant 1 et 7.

107: œuf (bétsah, bet/yod/tsadé/hé), cordon (zéq, zayin/qouf), mouvement ondulatoire continu (gilaa'd, ghimel/a'yin/dalet)
17: noix (égoz, aleph/ghimel/waw/zayin)
170: club, canne, bâton (maqél, mém/qouf/lamed)
1+7=8: lien, association (éged, aleph/ghimel/dalet), canne, roseau (hébé, hé/bet/aleph)
10+70=80: réceptacle, trône (kés, khaf/samekh)

On sait que le bilboquet et les jeux cités ci-dessus sont des symboles du retour de l'œuf ou de l'embryon dans sa matrice, de la sphère dans son giron, la galaxie, ou du cœur dans son écrin… pour former une seule unité.
On peut noter aussi que le tennis, le ping pong, le ting tong, le volley ball, la pelote basque ou le squash par exemple sont des jeux de balle sans réceptacle, où un "mouvement ondulatoire continu" est maintenu grâce à la multiplicité des organes créant puis entretenant le mouvement (main, raquette, chistera, mur….).
On peut noter enfin que la calligraphie de "kes" en hébreu est un véritable bilboquet sans fil:   xf  ….

Cette histoire est simplement une brique dans la compréhension de la pensée humaine et de sa formation aussi bien dans la conscience que dans un état inconscient. Le bilboquet sur lequel le sujet s'est penché est apparu subrepticement dans un rêve qu'il a fait et qui, interprété, n'a aucun rapport avec cet objet. Le bilboquet et le sens qu'il signifie sur le plan psychique se sont insérés dans l'inconscient et sont réapparus dans le rêve sous la forme d'un nombre – symbole, à travers ses composantes hébraïques…
Ceci est à méditer.

Albert Soued -
soued.chez.com

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