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LE KOTEL





















Le Kotel Maaravi, Mur Occidental, dit Mur des Lamentations est le seul vestige du Temple qui nous soit parvenu au fil des générations

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Le mur des Lamentations

Éléonore Fournié pour Religions & Histoire



Le mur dit “des Lamentations”, ou Mur occidental (Ha-Kotel Ma’aravi en hébreu), est l’unique lieu saint d’Israël. Il constitue en fait ce qui reste des remparts construits autour du mont du Temple, à Jérusalem, par Hérode le Grand, au Ier siècle avant notre ère, pour soutenir l’énorme terre-plein sur lequel se dressait le Temple à proprement parler. Ce mur n’avait donc pas, au moment de sa construction, de caractère sacré. C’est au fil des siècles qu’il est devenu un lieu majeur de pèlerinage et de prière.

Un monument historique

À la fin du Ier siècle av. n.è., le roi Hérode (73 av. n.è.-4 de n.è.) entreprend de faire restaurer le Temple de Salomon, construit sur le mont Moriah au Xe siècle av. n.è., sur le rocher où Yahvé est censé avoir parlé à Abraham et scellé avec lui l’Alliance (Gn 17,1-26) – cette pierre se trouverait aujourd’hui sous le Dôme du Rocher.
Détruit en 586 av. n.è. par les Babyloniens, le monument est reconstruit à l’époque de Darius le Grand, vers 515 av. n.è. Unique lieu du culte juif de Jérusalem, l’édifice bâti par Salomon est, dans le judaïsme, le symbole d’un moment d’apothéose politique et religieuse, où le peuple de Yahvé vivait uni au sein d’un royaume puissant. Il revêt, de ce fait, une importance considérable.

En décidant d’agrandir et d’embellir ce monument, Hérode souhaite surtout s’attirer la sympathie des religieux et, pour asseoir son pouvoir politique, en faire “l’oeuvre la plus édifiante et la plus belle de notre temps“, selon les mots que lui prête l’historien Flavius Josèphe. Ce splendide monument – que fréquentèrent la Vierge, Jésus et ses disciples – fut incendié et ruiné en 70 de n.è. par les armées romaines de Titus. Ne furent alors épargnés, de l’immense complexe religieux, que les murs de soutènement et d’enceinte. Le Mur occidental est le seul vestige rappelant les constructions grandioses du passé. Après le sac de la ville, aucun autre centre religieux juif ne fut plus jamais reconstruit sur le mont du Temple, appelé depuis peu – et improprement, le Dôme du Rocher n’étant pas une mosquée – “l’Esplanade des Mosquées”.

Le nom de “mur des Lamentations” a été donné par les Britanniques au XIXe siècle. Cette appellation, peu appréciée des juifs euxmêmes qui lui préfèrent le terme de Ha-Kotel, “le Mur”, tient au fait que les israélites venaient y pleurer la destruction du Temple. Une légende veut d’ailleurs que la rosée qui couvre le Mur, au petit matin, représente les pleurs des juifs. En anglais, le lieu est nommé Western Wall, c’est-àdire “Mur occidental”.

Ne reste aujourd’hui visible, extérieurement, qu’une partie du mur construit, haute de 18 mètres, qui correspond aux sept premières assises de pierres à partir du sol actuel. Selon un processus de construction propre à cette époque, chacune est posée deux ou trois centimètres en retrait de l’assise inférieure. Ces grandes pierres hérodiennes de format rectangulaire sont surmontées de pierres cubiques de l’époque omeyyade, dynastie musulmane qui, au VIIe siècle, restaura le Mur. Enfin, les rangs supérieurs correspondent aux nombreuses phases de surélévations plus tardives.

Le pan de mur considéré de nos jours comme sacré – une bande de 60 mètres de long – n’est en fait qu’une mince partie de la muraille occidentale. S’étendant sur 485 mètres, cette dernière comprend aussi un tunnel, aujourd’hui ouvert au public, qui prolonge le Mur occidental sur 320 mètres et un aqueduc près du côté nord, déjà utilisé au IIe siècle av. n.è. Le tunnel, qui se trouve en partie sous le quartier musulman de la ville, a été exploré par deux archéologues britanniques au XIXe siècle, Charles Wilson en 1864 et Charles Warren entre 1867 et 1870 ; il contenait de nombreux éléments architecturaux de la période du Second Temple (538 av. n.è.-70 de n.è.) et surtout les couches inférieures du Mur occidental.
L’accès au mur des Lamentations se fait soit par la porte dite “des Immondices”, soit par le quartier juif restauré, soit, depuis “l’Esplanade des Mosquées”, par la porte dite “des Maghrébins”.

Un lieu saint

Si le Mur occidental est vénéré depuis des siècles, ce n’est pas seulement en tant que souvenir du Temple. C’est aussi, et surtout, parce qu’il s’agirait de l’endroit le plus proche du Saint des Saints (Kodesh Ha-Kodashim) encore accessible aux fidèles, lesquels tentent de s’approcher au plus près de la présence divine. Des prières y sont dites de jour comme de nuit ; des rouleaux de Torah et des pupitres ont été installés, le parvis se recouvre d’une foison d’oratoires à ciel ouvert. Il est d’usage de se tenir face au Mur et d’y psalmodier, individuel lement ou lors d’offices publics improvisés, prières, psaumes ou passages des Écritures.
Il convient également de s’éloigner à reculons du Mur, de façon à ne point lui manquer de respect et de ne le quitter qu’à regret. Deux espaces de prières distincts sont réservés pour les hommes d’une part, pour les femmes d’autre part, à condition d’être vêtues décemment ; tous les hommes doivent porter la kippa.

Le parvis situé devant le mur s’anime de nombreuses solennités religieuses ; le sabbat y est célébré chaque semaine ; des bar mitsvah, initiation religieuse des garçons ayant atteint l’âge de treize ans, et des filles de douze ans (bat mitsvah), s’y tiennent de préférence les lundis et jeudis ; les grandes fêtes du calendrier liturgique, comme Soukkot, qui rappelle la traversée du désert après la sortie d’Égypte, ou les fêtes nationales de l’État d’Israël, notamment le jour de l’Indé pendance, y sont commémorées.
Une pratique populaire aujourd’hui quasi universelle consiste à déposer de menus papiers où sont inscrits voeux et prières dans les interstices du mur. Le pape Jean-Paul II a tenu à insérer de la sorte son message de repentance pour les persécutions que l’Église catholique a pu infliger aux juifs à travers l’histoire.

Le Mur et le conflit judéo-musulman

Lieu de spiritualité intense, le Mur occidental a pris valeur de symbole dans la conscience juive, à la fois comme relique des glorieux temples de Salomon et d’Hérode, mais aussi comme témoignage matériel des violences et des exodes successifs qu’a connus le peuple juif.

Le Temple, centre de gravité théologique de l’univers juif, ne fut jamais reconstruit : selon la tradition biblique, il ne pourra l’être que lors de l’avènement du Messie. Selon d’autres, cet événement lui-même n’aura lieu qu’une fois le Temple rebâti. Le Dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa (“la lointaine”) se trouvant aujourd’hui sur l’esplanade du Temple, la discussion est purement virtuelle… Le quartier juif détruit et saccagé par les Jordaniens lors de la guerre d’indépendance d’Israël en 1948 ainsi que le Mur restèrent inaccessibles aux juifs dix-neuf années durant. Au lendemain de la guerre des Six Jours (1967), ce quartier a été entièrement restauré tandis qu’un vaste parvis était aménagé face au Mur occidental. Son accès est ouvert à tout visiteur, après les contrôles électroniques de sécurité en vigueur dans tous les aéroports internationaux et dans tous les lieux publics d’Israël.

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