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AVERTISSEMENT

Amis lecteurs
Je ne fais ce Blog que pour vous faire decouvrir les tresors du Judaisme
Aussi malgre le soin que j'apporte pour mettre le nom de l'auteur et la reference des illustrations sur tous ces textes , il se pourrait que ce soit insuffisant
Je prie donc les auteurs de me le faire savoir et le cas echeant j'enleverais immediatement tous leurs textes
Mon but etant de les faire connaitre uniquement pour la gloire de leurs Auteurs

LE LAIT ET LE MIEL






« La terre où ruissellent le lait et le miel » (Ex 3,8.17)

Alors que Moïse se trouvait sur le mont Horeb, D.  lui apparut dans le buisson ardent et lui dit : « J’ai vu la misère de mon peuple en Égypte… et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers une terre fertile et vaste, une terre où ruissellent lait et miel… » (Ex 3,8.17).


Se souvenant de cette phrase, la Poste israélienne a émis, le 15 février 1983, un timbre de 30 shekels, dessiné par D. Ben Hador. Le dessin représente une abeille, un rayon de miel et, sur la gauche, des fleurs. Sur la bandelette apparaît, en hébreu et en anglais, le verset 8 du chapitre 3 de l’Exode; « … une terre où ruissellent lait et miel ». Au centre de l’inscription en hébreu, figure une alvéole hexagonale d’un rayon de miel. L’expression « où ruissellent lait et miel », encore courante aujourd’hui chez les Arabes, fait allusion à la fertilité de Canaan.
Pour les Hébreux, qui vécurent durant 40 ans dans le désert inhospitalier du Sinaï, Canaan était vraiment une « terre fertile et vaste… une terre où coulent lait et miel », la Terre Promise tant désirée.
Le miel (il s’agit probablement de sirop de dattes) et le lait représentaient les deux aspects de l’économie agricole de Canaan : la culture du sol et l’élevage des troupeaux. Les Hébreux, peuple de pasteurs, avaient déjà une solide expérience dans la garde de grands troupeaux, mais l’agriculture extensive et la culture des arbres fruitiers représentaient un luxe pour eux qui avaient si longtemps vécu en se contentant d’un régime alimentaire extrêmement frugal et en recueillant ce qu’ils pouvaient dans le désert et dans les rares oasis rencontrées sur leur route.
Le lait était un des aliments de base pour cette population nomade du second millénaire av. J.C. et, tout au long de l’histoire des Hébreux, il continue d’être un symbole de prospérité et d’abondance. Les auteurs des livres sapientiaux de la Bible ont mis en valeur l’importance unique du lait dans la vie et l’économie familiales (Pr 27,27Si 39,26). On le conservait aigre dans des outres, comme boisson rafraîchissante (Jg 4,19;5,25). Ce devait être quelque chose comme nos yogourts actuels. Dans la poésie du Cantique des Cantiques, il intervient aussi comme expression de la beauté et de la douceur (Ct 4,115,12).
Le miel était très abondant en Palestine. Un signe concret de cette abondance est le fait de son exportation à Tyr (Ez 27,17). Une telle capacité de commerce extérieur suppose à son tour une culture très soigneuse de la marchandise. Celle-ci ne pouvait être un produit spontané du gâteau de miel trouvé parmi les rochers ou dans les troncs d’arbre; ce qui veut dire que le miel n’a pas dû être seulement du miel sauvage, même s’il en existait beaucoup de cette espèce, mais qu’il était le résultat d’un travail d’apiculture.
Le miel était fort utilisé, soit tel quel, soit sous formes de petits pâtés, soit mélangé avec du lait ou du beurre (Ex 16,31Lv 2,11Is 7,15.22Jr 41,8). On l’utilisa également comme médicament bien qu’on ignore son application concrète (Pr 16,24).
Bien qu’il soit un symbole de la douceur et de la bonté (Ct 4,11), son usage exige de la modération, afin d’éviter le dégoût. C’est pourquoi le Sage fait cette recommandation : « Mange du miel, mon fils, car c’est bon… mais garde-toi de t’en gorger, tu le vomirais » (Pr 16,24).
La législation cultuelle ne l’acceptait pas comme matière rituelle pour les sacrifices; elle prescrit cependant l’offrande de ses dîmes et prémices (Lv 2,11…; 2 Ch 31,5). Comme le miel, douce et réconfortante est la Parole de Dieu (Ps 19,11119,103Pr 5,3) et c’est bien ainsi que le ressentent en leurs entrailles Ezéchiel et le Voyant de l’Apocalypse (Ez 3,3;Ap 10,9.10). Saint Jean Baptiste, au désert, se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage (Mc 1,6).
Agripino Cabezón, ofm




 Ce jour-là les collines ruisselleront de lait. » (Jl 4,18)
« Je vous ferai monter vers une terre qui ruisselle de lait et de miel. » (Ex 3,8)



Le Lait

La Poste israélienne a émis, le 20 février 1996, un timbre de 4,65 shekels représentant une vache et un ordinateur, avec une inscription en hébreu, en anglais et en arable : « Élevage de vaches laitières en Israël ». La bandelette annexe porte le dessin de quatre vaches et le texte, en hébreu et en anglais, d’un verset du prophète Joël : « Ce jour-là les collines ruisselleront de lait » (4,18). Ce verset est récité, comme antienne, aux Laudes de la première semaine du temps liturgique de l’Avent.
Plusieurs civilisations, surtout en Égypte et en Inde, ont considéré la vache comme un animal sacré. Elle est certainement un animal précieux. L’industrie moderne du lait a commencé en Israël en 1880 à l’École d’agriculture Mikve Israël, avec une production de 1500 litres annuels de lait par vache.
La Terre Promise de Canaan est désignée, dès le Pentateuque, comme une « terre où ruissellent le lait et le miel » (Ex 3,8Dt 6,3). Le malheur est caractérisé par l’absence « de lait et de miel » (Jb 20,17). La prophétie concernant l’Emmanuel annonce qu’« il mangera du lait caillé et du miel » (Is 7,22).
Dans une civilisation pastorale, comme celle des Hébreux, le lait est d’une importance vitale. On voit Yaël donner du lait à boire à Sisera (Jg 4,195,25). C’est ainsi que Moïse chante son action de grâce à Yahvé parce qu’il nourrit son peuple, « lui fait goûter le miel du rocher…, le lait caillé des vaches et le lait des brebis » (Dt 32,13-14).
 Saint Paul compare l’enseignement élémentaire qu’il donne à ses nouveaux chrétiens à du lait, élément pour les enfants : « C’est de lait que je vous ai donné à boire, non de la nourriture solide, que vous ne pouvez encore supporter » (1 Co 3,2).
Pour les nomades le lait a toujours été un élément important. Pour les sédentaires, il est employé pour fabriquer du beurre et des fromages. Il y a plusieurs sortes de lait. Les Arabes préfèrent le lait des brebis ou des chèvres ou des chamelles au lait des vaches. Lorsque Jacob voulut faire un cadeau à son frère Esaü, il prépara pour lui un troupeau de « 200 chèvres, 200 brebis, 30 chamelles qui allaitent, 40 vaches et 20 ânesses » (Gn 32,15-16). Mais à partir de l’époque où la chamelle a été considérée comme un animal impur, il fut interdit de boire son lait…
Il vaut la peine de noter que jamais le lait n’a été matière d’offrande pour un sacrifice dans la liturgie d’Israël. Les textes de la Bible parlent souvent du lait de manière figurative, comme le symbole d’une plénitude, d’une abondance, d’une fertilité, comme l’image de la félicité messianique (Ex 3,8.17).
Il est bon de remarquer que cette importance du lait est typique d’une civilisation de nomades. Pour les agriculteurs, ce n’est pas le lait qui importe; c’est l’eau; car c’est l’eau qui fait croître les prairies, qui fait prospérer la végétation et qui assure la prospérité du bétail, ainsi qu’il apparaît dans les documents découverts à Ras Shamra.
Agripino Cabezón, ofm
interbible

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